Réunissant 52 conférenciers provenant de 10 pays, cette école d’été propose une formule qui s’apparente davantage à celle d’un congrès scientifique, où chaque chercheur vient présenter les résultats de ses dernières recherches. « C’est complètement différent d’un cours régulier où on voit une synthèse de la matière, exprime le chercheur au postdoctorat en informatique cognitive à l’UQAM Maxime Sainte-Marie, qui a participé à l’école en 2008. On nous présente la recherche de pointe la plus actuelle, c’est ça qui est vraiment intéressant. » Au programme cette année : des cours sur les fondements neuronaux du raisonnement, sur la perception et la mémoire ainsi que sur le langage et l’acquisition des langues.
Du lundi au vendredi, chaque journée se compose de cinq conférences d’une heure, suivies d’un panel de discussion. Selon le professeur au Département de philosophie à l’UQAM, spécialiste du raisonnement humain et directeur de l’édition 2016, Serge Robert, l’événement vise la mise en commun des connaissances liées au raisonnement et à la cognition. Toutes les disciplines s’y rattachant seront représentées à l’école, dont la psychologie, la philosophie, la linguistique, l’informatique et l’éducation. « Cet aspect très interdisciplinaire est assez nouveau dans le milieu scientifique, précise-t-il. C’est cette nouveauté qui a permis d’attirer les meilleurs experts de partout dans le monde. » Ceux-ci sont d’ailleurs invités à participer à la publication d’un ouvrage collectif faisant état des recherches présentées au cours des conférences.
Raisonner de concert
L’étudiante au doctorat en informatique cognitive à l’UQAM Janie Brisson en est déjà à sa troisième participation, en plus d’être impliquée dans toutes les étapes de l’organisation de l’événement. « On a accès aux experts les plus connus de leur domaine, se réjouit-elle. Alors qu’en temps normal on les étudie dans nos manuels, l’école d’été nous permet de les voir en personne et de discuter avec eux. » Selon elle, il s’agit autant d’une occasion d’apprentissage que de réseautage puisque les tables rondes permettent aux étudiants d’échanger entre eux et de présenter leurs travaux. « Ils peuvent même recevoir une bourse, ajoute-t-elle. C’est une belle occasion de se faire voir, et il n’est pas rare que ça mène à des collaborations. »
L’École d’été en sciences cognitives a lieu tous les deux ans et est ouverte à tous les étudiants. Ceux qui le désirent peuvent la faire créditer pour l’équivalent d’un cours de trois crédits, qu’ils soient étudiants de l’UQAM ou d’une autre université. Un travail de synthèse doit alors être remis dont les exigences varient selon le cycle d’études.
Les inscriptions sont actuellement ouvertes sur le site internet de l’École d’été en sciences cognitives, jusqu’à l’atteinte du maximum de 200 participants.