L’attaquante de l’équipe féminine de soccer des Carabins, Éva Thouvenot-Hébert, détient depuis le mois de septembre le record de la meilleure buteuse de l’histoire de la ligue universitaire du Québec. « Je suis là pour gagner la coupe nationale », affirme la numéro 20.
La championne en est à sa cinquième et dernière année avec les Bleus. Recrutée au Collège André-Grasset par les Carabins, la diplômée en administration et étudiante libre à HEC Montréal a commencé à jouer au soccer dès l’âge de 12 ans au secondaire.
La prolifique buteuse affirme qu’en tant que femme et attaquante, elle voue une certaine admiration pour la capitaine de l’équipe canadienne de soccer, Christine Sinclair. Même si Éva est une passionnée de soccer, elle avoue qu’il lui est difficile de concilier sa passion avec les études et le travail. « C’est l’une des plus intenses périodes de ma vie», confie-t-elle.
Le succès au bout de l’effort
En plus d’être sacrée meilleure buteuse de la ligue, l’attaquante de 23 ans est nommée athlète féminine de la dernière semaine de septembre dans le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Ces reconnaissances sont l’aboutissement d’un travail laborieux effectué par la joueuse. « Il y avait certaines choses que je n’avais pas encore comprises par rapport à l’effort, mais depuis quelques années, j’ai changé ma vision et mon travail, et ça a porté ses fruits», explique-t-elle.
Kevin McConnell, l’entraîneur en chef de l’équipe féminine de soccer des Carabins, s’estime chanceux de compter Éva dans son équipe. «Nous sommes contents de l’avoir dans l’équipe parce que c’est une gagnante qui est prête à tout pour chercher le bon résultat, affirme-t-il. C’est une meneuse qui a une influence sur l’atmosphère dans les vestiaires.»
Malgré les succès, Éva ne se laisse pas séduire par l’idée d’une carrière professionnelle. Elle estime qu’elle n’a pas fait les choix qu’il aurait fallu au moment opportun. Plus jeune, elle a préféré se consacrer à ses études plutôt que de tenter sa chance avec l’équipe nationale. «Quand on embarque dans le processus de l’équipe nationale, on est toujours à l’extérieur du pays et ce n’était pas ma priorité », explique-t-elle.
Le plus grand fan d’Éva, c’est son père, un passionné de soccer. «Même s’il fait -40 °C, il va être assis seul dans l’estrade avec sa petite casquette de Français, affirme l’athlète visiblement émue. Tout le monde le connaît dans l’équipe. » Sa mère n’est pas de reste. Elle publie les articles concernant sa fille « sur Facebook alors qu’elle n’avait jamais utilisé d’ordinateur avant».
Mais la famille d’Éva Thouvenot-Hébert, c’est aussi les Carabins. Pour elle, qui est enfant unique, ces coéquipières sont comme 25 soeurs avec qui elle partage « les peines, les joies, les excitations et les difficultés ». Elle considère que les Carabins sont une famille exceptionnelle, « un univers à part qui te permet de garder la tête hors de l’eau quand tout le reste va mal ».