Étudier dans un laboratoire vivant

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Par Catherine Dib
vendredi 28 avril 2017
Étudier dans un laboratoire vivant
TransMedTech a reçu un financement de 35,6 M$ du programme Apogée Canada en octobre 2016. (Crédits photo: Pixabay.com | Herney)
TransMedTech a reçu un financement de 35,6 M$ du programme Apogée Canada en octobre 2016. (Crédits photo: Pixabay.com | Herney)
Fruit d’une collaboration entre plusieurs partenaires comprenant l’UdeM, Polytechnique Montréal et le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, l’institut TransMedTech a été inauguré le 24 avril. Une centaine d’étudiants seront appelés à travailler dans ce nouveau milieu interdisciplinaire.

Projet unique en son genre dans le milieu du génie biomédical, TransMedTech réunit plusieurs spécialistes médicaux et industriels, tout en intégrant les patients dans le processus de recherche. Le nouvel institut est un véritable laboratoire vivant imaginé par le professeur de génie mécanique à Polytechnique Carl-Éric Aubin.

Dans le domaine de la santé, la période entre une nouvelle idée et son implantation en clinique est un long chemin qui peut prendre plusieurs décennies. « L’institut rassemble tous les spécialistes qui interviennent à chaque étape de développement pour accélérer le cycle de développement de la technologie médicale », précise M. Aubin, également directeur général et scientifique de TransMedTech. Ainsi, la standardisation pour l’usage en clinique, passage obligé pour tout projet médical, se fera au moment de la conception d’un dispositif, par exemple. L’objectif des partenaires réunis dans cette initiative est d’éviter le retour à la table à dessin, en appliquant les critères de validation d’un projet pendant son développement.

TransMedTech compte établir de nouvelles perspectives d’emploi pour les futurs chercheurs. « Quand j’ai commencé mes études, mon entourage trouvait mon programme trop spécialisé et s’inquiétait pour mes perspectives d’emploi », explique la doctorante en génie biomédical, Nikita Cobetto. Cette dernière ne voyait des débouchés en recherche et développement qu’en allant ailleurs et en s’exilant aux États-Unis. « Mais ce type de centre permet aux spécialistes québécois et canadiens de collaborer sur place », dit-elle.

Ce stimulateur de recherche jouera aussi un rôle pivot dans la scène des start-ups biomédicales. « Je vois vraiment des étudiants ou de nouveaux diplômés souhaitant démarrer des projets venir se greffer à TransMedTech », ajoute l’étudiante au doctorat. Elle évoque aussi une meilleure compréhension du terrain en favorisant le contact avec le patient.