Étudiants en herbe

Selon la doyenne de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de McGill, la D^re Anja Geitmann, l’industrie du cannabis va avoir besoin de travailleurs spécialisés dans les centres de production. Cette raison, de même que le peu de formations offertes dans ce domaine, a motivé sa Faculté à accueillir ce nouveau certificat.

« On vise les gens qui ont déjà des qualifications dans ce domaine, précise la doyenne au Journal de Montréal. On ne veut pas nécessairement former celui qui va arroser les plantes, mais plutôt celui qui va gérer les serres, l’utilisation des pesticides et les plantations, par exemple. » Elle indique également que la Faculté désire s’associer à une entreprise spécialisée en cannabis afin d’en cultiver sur le campus pour la recherche et la formation.

Interrogée sur la question, la porte-parole de l’Université Laval, Andrée-Anne Stewart, a quant à elle tenu à être claire sur les intentions de l’institution. L’Université se concentre sur d’autres projets de recherche concernant le cannabis. D’ailleurs, une dizaine de chercheurs se spécialisent dès lors sur le cannabis. « On souhaite mettre à contribution notre expertise, qui l’est déjà d’ailleurs, auprès des décideurs publics qui ont besoin d’être bien éclairés à partir de données et de résultats de recherche », a-t-elle indiqué.

Du côté de l’UdeM, la porte-parole Geneviève O’Meara indique que l’université n’a pas pour projet de poursuivre dans cette direction.

Le projet de l’Université McGill en est pour sa part encore à ses balbutiements, mais selon la D^re Geitmann, le programme pourrait accueillir ses premiers étudiants à l’hiver 2019. Les inscriptions devraient être ouvertes aux personnes ayant déjà étudié en horticulture ou en biologie végétale.