Étudiants à l’appel

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Par Caroline Bertrand
mercredi 15 janvier 2014
Étudiants à l’appel
(illustration : Mélaine Joly)
(illustration : Mélaine Joly)

Le centre d’appels de la campagne de financement Campus Montréal a rouvert ses portes en novembre dernier. L’UdeM a donc embauché des étudiants du campus pour contacter les anciens diplômés de l’Université afin de solliciter des dons.

Neuf des onze téléphonistes sont des étudiants qui y travaillent à temps partiel. «Ils ont l’avantage de travailler à proximité de leur établissement d’études, de bénéficier d’un horaire flexible et d’un employeur compréhensif en matière de conciliation travail-études », indique le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion.

Le coordonnateur du centre, Paul- Mathieu Chénier, affirme qu’il est par exemple plus simple pour les étudiants de se rendre à leurs cours après le travail. « Nous pouvons réduire les quarts de travail durant les périodes d’examens et nous n’avons pas eu à effectuer de compromis sur les horaires jusqu’à présent», ajoute-t-il.

L’étudiante au baccalauréat en sciences de la communication et ancienne collaboratrice à Quartier Libre Marion Portenguen se sent en mesure de représenter le corps étudiant à titre de téléphoniste. Observant les réalités de la vie universitaire au quotidien, les étudiants sont bien positionnés pour répondre aux questions des diplômés. Celles-ci portent entre autres sur la nature de la campagne de financement, les rouages de l’UdeM depuis qu’ils l’ont quittée et la gestion des dons. «Prendre le temps de discuter avec les anciens diplômés, de découvrir leurs accomplissements depuis l’université est ce que j’apprécie le plus», avance l’étudiante.

Les opérations du centre

Les quarts de travail sont répartis en deux blocs, de 12h30 à 16 heures et de 17 heures à 20h30. Munis d’un script incluant une présentation générale de la campagne, les téléphonistes sont affectés à des listes de diplômés à contacter. «J’apprécie la dynamique de notre équipe, relève M. Chénier. Je ne brusque pas les agents. Je mise plutôt sur le plaisir que nous avons en travaillant, en espérant les délester de toute crainte qu’ils entretiendraient. J’essaie également d’agencer le mieux possible leurs personnalités. »

Le nombre d’agents augmentera en janvier. Le salaire horaire des téléphonistes, de 15,76 dollars, est compris dans le budget alloué aux opérations du centre d’appels par Bureau du développement et des relations avec les diplômés (BDRD). Ce dernier fermera d’ailleurs en avril pour une réévaluation de l’efficacité de ses opérations. Le coordonnateur du centre se montre confiant pour ce qui est de la réouverture de ses portes par la suite.

Aucune statistique ne dévoile pour l’instant le montant moyen donné par les diplômés. M. Chénier constate que les dons varient entre 25 et 1 500 dollars, ce montant étant le plus élevé qu’il ait observé. Les plus gros dons octroyés dans le cadre de la campagne proviennent d’entreprises comme Banque Nationale, Desjardins et Transcontinental, qui ne sont pas contactées par ce centre d’appels.

Sur l’objectif de 500 millions, la campagne de financement Campus Montréal a amassé 225 millions jusqu’à maintenant. De ce montant, 35 % seront destinés à la recherche, 30 % aux fonds de bourses d’excellence et de recrutement Campus Montréal, 25 % à l’infrastructure et 10 % au milieu de vie universitaire.