Entrevue avec k-os (qui dégrise)

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Par Mathieu Mireault
mardi 16 octobre 2012
Entrevue avec k-os (qui dégrise)
« J'ai l'impression que beaucoup de jeunes vivent leur première expérience de concert ou - plutôt - leur premier concert sans leurs parents. » - k-os (Crédit photo : Pascal Dumont)
« J'ai l'impression que beaucoup de jeunes vivent leur première expérience de concert ou - plutôt - leur premier concert sans leurs parents. » - k-os (Crédit photo : Pascal Dumont)

Le rappeur canadien k-os était de passage le 10 octobre dernier à la Place de la Laurentienne de l’UdeM. Quartier Libre l’a attendu une heure devant les locaux de l’association étudiante de droit, le temps qu’il dégrise. Après une partie de baby foot, l’artiste a bien voulu nous accorder une entrevue de trois minutes.

Quartier Libre : Bienvenue à Montréal. Quelles sont vos impressions sur notre ville ?

k-os : C’est une ville très hip. Beaucoup de mes artistes préférés, comme The Dears, Sam Roberts, Stars et Corey Hart viennent de Montréal. Le public est toujours génial. J’ai l’impression que les Montréalais se sentent plus libres que les résidents des autres villes du Canada.

Q. L. : Est-ce différent pour vous de jouer devant un public universitaire ?

k-os : C’est très spécial. J’ai l’impression que beaucoup de ces jeunes vivent leur première expérience de concert ou – plutôt – leur premier concert sans leurs parents. Sur scène, je peux voir l’excitation dans les yeux de la foule. C’est motivant.

Q. L. : Est-ce que ça fait bizarre de jouer devant un public francophone ?

k-os : J’adore pouvoir venir ici, dans mon pays, et me sentir immerger dans une autre culture. Le Canada est un pays bilingue. Les anglophones respectent énormément les francophones. Je trouve ça dommage que les médias ressortent constamment des discours haineux parce que, généralement, nous vous aimons les francophones !

Q. L. : Dans votre spectacle, vous avez rendu hommage à beaucoup d’artistes légendaires comme David Bowie et Public Enemy en reprenant leurs chansons. C’est une nouvelle tendance pour vous ?

k-os : Parfois, c’est bien de jouer les chansons d’un autre artiste. Ça fait changement parce que je joue mes propres chansons presque tous les jours. C’est très intéressant pour un artiste de revisiter l’oeuvre d’un autre artiste. On voit beaucoup d’artistes jazz couvrir des standards et rajouter leur propre vision artistique à l’oeuvre. Je crois que le rap devrait s’inspirer de cette tendance, surtout en y ajoutant d’autres styles comme le rock.

Q. L. : Allez-vous poursuivre dans cette voie ?

k-os : Probablement pas. J’ai un album qui sort bientôt, alors je risque de jouer mes nouvelles chansons sur scène.

Q. L. : À quoi pouvons-nous nous attendre pour ce nouvel album? Quel en sera le titre ?

k-os : Le nom de cette fille-là ! [en pointant au hasard une femme dans le corridor] Le nom des chansons va être le nom de nos enfants. [rires]

N.D.L.R: Le cinquième album de k-os s’intitule BLack on BLond et paraîtra le 27 novembre prochain.