Il y a un mois, Quartier Libre abordait le sujet des difficiles négociations entre les syndicats de professeur·e·s et les directions de plusieurs universités du Canada.
Bien que les négociations engagées dans chaque université soient indépendantes, les revendications des syndicats, dont douze se trouvent au Québec , sont très similaires et concernent majoritairement les salaires et les conditions de travail de leurs membres.
Avancée des négociations à l’Université Memorial
Les membres de l’Association des professeur·e·s et bibliothécaires de l’Université Memorial (MUNFA) s’étaient prononcés le 18 janvier dernier en faveur d’une grève qui devait débuter le 30 janvier si aucun accord avec l’administration de l’Université n’était atteint d’ici là. Les négociations ayant été rompues le 9 janvier, 800 employé·e·s ont donc fait usage de leur droit de grève. Les négociations ont finalement repris lemardi 7 février et ont abouti à une entente de principe le vendredi 10 février, selon un article de L’Actualité. Le conseil d’administration et le syndicat doivent toutefois encore voter pour ratifier l’accord. Aucune information n’a été diffusée pour l’annoncer à ce jour.
Risque de grève à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard
À l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, les négociations en cours depuis avril 2022 sont de plus en plus tendues. Selon un article publié le 2 février dernier par Radio-Canada, la médiatrice mandatée par le ministère du Développement économique de la province dans le but de les faire avancer n’est pas parvenue à les faire déboucher sur un accord. La vice-présidente de l’Association des professeurs et bibliothécaires de l’Université, la professeure Margot Rejskind, a toutefois salué le travail effectué. En conséquence, l’Association s’est réunie en ligne le 10 février, puis s’est exprimée lors d’un vote. Ainsi, selon Radio-Canada , 83 % des membres ont déclaré être prêts à déclencher une grève si les négociations entre l’administration et l’Association n’avançaient pas d’ici début mars.
Trois mandats de grève au Québec
Fin janvier, 96 % des membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL) avaient approuvé un mandat de grève. En raison de l’avancée des négociations avec la direction qu’il estime insuffisante, le syndicat a finalement décidé de le mettre à exécution pour deux semaines à compter d’aujourd’hui. Selon Le Soleil numérique, la direction de l’Université et les professeur·e·s ont prévu de se rencontrer à neuf reprises pendant cette période
Les conditions de travail des enseignant·e·s suscitent également des crispations à l’Université du Québec à Rimouski et à l’Université Sherbrooke. Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke (SPPUS) ainsi que le Syndicat des professeurs et des professeures de l’Université du Québec à Rimouski (SPPUQAR) se sont ainsi tous deux dotés de mandats de grève, selon un communiqué de presse émis le 17 février par la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU).