En se séparant de l’UdeM, l’équipe de Quidditch rêve plus grand

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Par Edouard Ampuy
mercredi 4 septembre 2019
En se séparant de l'UdeM, l'équipe de Quidditch rêve plus grand
La première pratique de l'année s'est tenue le 31 août au parc Jarry (Crédits Laurent Mercier-Roy).
La première pratique de l'année s'est tenue le 31 août au parc Jarry (Crédits Laurent Mercier-Roy).
Après six années au sein de l’Université, le club de Quidditch de l’UdeM, ce sport né des romans Harry Potter de J.K. Rowling, a quitté l’institution pour devenir une équipe communautaire. Maintenant renommé le Montreal Flamingos Quidditch Club (MFQC), il souhaite ainsi toucher un plus large public et recruter de nouveaux membres.

La décision de quitter l’UdeM a été officialisée sur la page Facebook du club le 21 août dernier.

La présidente du MFQC et poursuiveuse de l’équipe, Juliette Guilbaud, justifie ce choix par l’envie d’avoir un rayonnement plus conséquent. « On a fait de la publicité auprès de l’Université, mais on avait du mal à recruter, précise celle qui est également étudiante en informatique à l’UdeM. Nous avons décidé de partir pour nous ouvrir à un plus large public. »

Selon elle, l’un des problèmes en tant qu’équipe universitaire réside dans la difficulté à créer un collectif stable. La participation se limite aux étudiants, et le Quidditch attire notamment des étudiants étrangers. « On avait pas mal d’étudiants étrangers intéressés par le sport, mais qui quittent Montréal au bout de quatre mois », explique-t-elle.

Pas tant d’avantages à l’UdeM

Juliette explique qu’appartenir à l’UdeM n’apportait pas tant d’avantages à son équipe. « On paye pour faire partie de l’Université et elle ne nous donne pas de terrain ou de casiers, déplore-t-elle. La seule chose dont on bénéficie, c’est d’un peu de pub, indirectement. » Alors que l’activité n’engrange aucun revenu, le montant que le club doit payer à l’Université s’élève chaque année à 300 $, informe la présidente du MFQC.

« Nos seuls revenus venaient de campagnes d’autofinancement, et on les dépensait pour les déplacements et les tournois, ou pour acheter des chandails », résume le vice-président et poursuiveur du MFQC, Marc Evrad, soulignant que sous la dépendance de l’UdeM, les maillots doivent respecter certaines contraintes graphiques. « Maintenant, on a une totale liberté pour le choix du nom, du logo et des chandails », s’exclame-t-il.

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Une équipe avec de l’ambition

Marc ajoute que d’autres personnes ont déjà exprimé leur intérêt pour intégrer le club. « On a un bassin de joueurs intéressés pour nous rejoindre, mais certains ne pouvaient pas, soit parce qu’ils ne sont plus étudiants, soit parce qu’ils ne voulaient pas tant qu’on porte le nom de l’UdeM », commente-t-il. Cet étudiant, qui fait sa maîtrise en génie biomédical à au sein de l’Université, souhaite également développer le côté bilingue, toujours dans l’optique d’attirer plus d’amateurs de Quidditch.

Pour Juliette, devenir communautaire est un moyen d’atteindre ses ambitions. La présidente indique que l’équipe a déjà atteint la 3e place au championnat régional, et la 4e place au championnat national, mais veut désormais grimper sur les plus hautes marches du podium.

Une ambition que partage Marc. « L’idée, en étant communautaire, c’est qu’on souhaite recruter des joueurs encore plus performants, pour passer à l’étape supérieure », indique-t-il. Les deux équipiers rappellent néanmoins que le but principal au Quidditch est de s’amuser.

Un sport mixte et inclusif

Marc aime rappeler que le Quidditch est un sport mixte et inclusif. « C’est inscrit dans les règles, précise-t-il. Toutes les personnes non binaires sont également prises en compte. »

Le premier entraînement du club en tant qu’équipe communautaire s’est tenu le samedi 31 août, l’occasion pour celle-ci de commencer à s’entraîner pour un tournoi qu’elle organise en collaboration avec l’équipe de Quidditch de McGill qui aura lieu le 28 septembre.