Le dimanche 2 novembre prochain, les 19 arrondissements de Montréal connaîtront les noms de leurs 103 élu·e·s. La Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), forte de 40 000 membres, a formulé sept revendications pour cette campagne municipale, principalement en matière de logement et de transport.
Une ligne de bus sur le campus ?
La FAÉCUM demande à la Ville de Montréal de faire pression pour un gel des tarifs étudiants opérés par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui chapeaute les sociétés de transport des municipalités de Montréal, de Laval et de Longueuil, en plus du réseau de trains Exo.
Plus notablement, la Fédération réclame la création d’une ligne de bus traversant le campus de la montagne. Le souhait d’un tel tracé a fait l’objet de plusieurs échanges au cours des assemblées universitaires qui se sont tenues depuis la rentrée universitaire. Le coût des travaux pour refaire le sol nécessaire aux arrêts de bus est estimé à deux millions de dollars, selon le recteur, Daniel Jutras.
Ces « dépenses absolument extraordinaires » n’en vaudraient pas la chandelle, car la ligne ne desservirait pas les pavillons Roger-Gaudry et Jean-Brillant, a-t-il précisé lors de la séance d’octobre. Le tracé passerait en effet par le chemin de la Rampe, puis descendrait celui de la Tour, pour passer par la station de métro Côte-des-Neiges, et profiterait surtout aux pavillons Lassonde de Polytechnique Montréal. « Si la STM ou Polytechnique Montréal veulent payer l’ensemble des dépenses, on va jaser ! », a ajouté M. Jutras.
L’approche UTILE pour le logement
La FAÉCUM prépare un projet immobilier à but non lucratif conjointement avec l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE), un organisme spécialisé dans le développement de logements abordables pour la communauté étudiante. À l’issue d’un référendum organisé en 2024, la Fédération a obtenu l’autorisation d’investir jusqu’à deux millions de dollars dans le Fonds communautaire de logement étudiant (Fonds CLÉ).
Sur la même lancée, le regroupement étudiant souhaite que la Ville de Montréal maintienne non seulement son « approche portefeuille », mais qu’elle conclue également une entente supplémentaire avec l’organisme.
L’approche portefeuille consiste à mettre en commun un fonds dédié au développement de logements hors marché. Montréal l’a adoptée avec l’UTILE ainsi qu’avec la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) pour allouer 38,2 millions de dollars à la création de plus 1 670 unités de logements hors marché.
Mobilité active et piétonnisation
Deux revendications de la FAÉCUM portent sur l’aménagement de voies cyclables sécuritaires. La Fédération réclame la création de plusieurs nouvelles, notamment sur le chemin de la Côte-des-Neiges, l’avenue Van Horne et le chemin Lucerne. S’ajoute aussi la sécurisation des « infrastructures cyclables dangereuses », en particulier sur le boulevard Édouard-Montpetit.
La FAÉCUM souhaite également une piétonnisation de l’avenue Lacombe durant tout l’été, au niveau de l’artère à proximité du resto-bar La Maisonnée, que de nombreux étudiant·e·s empruntent pour se rendre à la station de métro Côte-des-Neiges.