Du porte-à-porte pour lutter contre l’insalubrité

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Par Paul Fontaine
jeudi 25 novembre 2021
Du porte-à-porte pour lutter contre l’insalubrité
« Très peu de gens sont au courant des démarches à suivre », souligne l’étudiante en deuxième année au baccalauréat en travail social Manuela Rivera. Photo : Paul Fontaine.
« Très peu de gens sont au courant des démarches à suivre », souligne l’étudiante en deuxième année au baccalauréat en travail social Manuela Rivera. Photo : Paul Fontaine.

Des étudiantes du baccalauréat en travail social de l’UdeM ont pris part à un projet afin que les locataires de l’arrondissement du Vieux-Longueuil soient mieux équipés pour faire face à d’éventuels problèmes d’insalubrité, courants dans ce secteur. Elles ont notamment distribué des dépliants expliquant la démarche si une telle situation survenait.

Trajectoire des services offerts en cas d’insalubrité. Photo : Courtoisie Marie-Christine Plante.

Coquerelles, punaises de lit, rats et moisissures : ce ne sont définitivement pas des colocataires de rêve. Pourtant, de nombreux locataires de la ville de Longueuil sont aux prises avec au moins un problème d’insalubrité, selon une enquête de mars 2020 menée par la Coalition des organismes de l’agglomération de Longueuil pour le droit au logement. Le rapport mentionne que cette situation s’explique par le fait « qu’on retrouve une importante proportion de bâtiments vieillissants dans plusieurs secteurs ».

Selon la chargée de cours à l’École de travail social de l’UdeM Marie-Christine Plante, les recours qui s’offrent aux locataires advenant une telle situation sont peu connus. C’est la raison pour laquelle elle a invité ses 12 étudiantes en stage à faire du porte-à-porte dans quatre quartiers de l’arrondissement du Vieux-Longueuil, afin de distribuer un dépliant informatif. Elles ont entrepris leurs actions le 11 novembre et les poursuivrons jusqu’au 16 novembre.

Cette brochure explique, entre autres, la trajectoire des services offerts en cas d’insalubrité. « Très peu de gens sont au courant des démarches à suivre, souligne l’étudiante en deuxième année au baccalauréat en travail social Manuela Rivera. Même sur Internet, c’est difficile de s’informer. Puis ça, c’est pour ceux qui y ont accès. »

Briser la barrière de l’isolement

Selon un rapport de l’organisme Développement social Vieux-Longueuil, le quartier Le Moyne est celui qui compte la plus grande proportion de sa population vivant dans un logement nécessitant des réparations majeures, soit 16,2 %. À ce nombre s’ajoute le fait que près de 70 % de ses résidents et résidentes demeurent dans un logement construit avant 1971, un sommet dans l’arrondissement du Vieux-Longueuil.

L’étudiante en deuxième année au baccalauréat en travail social Julia Simard a arpenté les rues de Le Moyne afin de distribuer le dépliant informatif. « Plusieurs personnes souffrent d’isolement social, d’analphabétisme ou d’un problème de santé mentale », explique-t-elle. Ainsi, elle estime que faire du porte-à-porte brise la barrière de l’isolement. L’étudiante fait également remarquer que pouvoir discuter avec les locataires permet de prendre contact avec les personnes analphabètes et de les informer.