Du croquis à la 3D

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Par Romeo Mocafico
jeudi 8 novembre 2018
Du croquis à la 3D
L'atelier s'est déroulé sur trois mois (Courtoisie Pxhere).
L'atelier s'est déroulé sur trois mois (Courtoisie Pxhere).
Depuis la rentrée, le professeur de l’École de design Louis-Philippe Pratte donne à ses étudiants l’occasion de développer leur sensibilité pour la forme dans son atelier thématique intitulé Transport. Il les accompagne dans l’étape complexe du passage du croquis à la réalisation 3D pour la conception d’un produit.

Les étudiants en troisième année de design industriel de l’UdeM ont rendu la semaine dernière leurs travaux finaux. En suivant des consignes larges ainsi que des contraintes de matières et de dimensions souples, ils ont dû dessiner un produit destiné au transport.

Pour ce faire, indique leur professeur, ils ont dû définir un contexte d’intervention et d’utilisation en choisissant un utilisateur type, mais la véritable difficulté résidait dans la réalisation de l’ensemble.

Penser la forme

L’atelier de M. Pratte est davantage tourné vers l’aspect formel plutôt que sur la technique. Pour lui, l’étape au cœur de son devoir est le passage de l’esquisse du projet (le sketch) à sa conception en trois dimensions. « C’est vraiment un exercice important, parce que parfois, on a une idée en sketch, mais on a du mal à la transposer en 3D », note-t-il.

L’objectif est, pour lui, de développer la sensibilité de son groupe pour la forme, qui est l’un des axes majeurs de la création en design. « C’est vraiment la priorité, poursuit-il. On peut avoir des mensonges dans un sketch, car tout ne marche pas à chaque fois. On cherche à développer un langage formel qui soit cohérent, innovant, intéressant et dynamique. Ça a l’air simple, mais c’est plutôt complexe. »

Priorité formelle

D’après lui, son atelier Transport est, avec les trois autres ateliers thématiques offerts par l’École de design industriel*, l’un des seuls de ce type à la Faculté de l’aménagement. « C’est un atelier où l’aspect formel et la communication graphique sont très importants, surtout en transport, précise-t-il. On cherche à séduire le spectateur avec des images puissantes. »

Grâce à ce devoir de quelques mois, le professeur a pu observer une nette progression de l’ensemble de ses élèves dans la conception d’un dessin destiné à être matériellement mis sur pied. « C’est un projet individuel et très prospectif, qui les a beaucoup aidés, indique-t-il. Je suis très satisfait des résultats ». Il estime que certains projets auraient le potentiel pour être proposés sur le marché.

* Emballage écoresponsable, Objets récréatifs et Luminaires