Donner de l’étranger

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Par Tahia Wan
vendredi 17 octobre 2014
Donner de l’étranger
Don par Lydia Képinski
Don par Lydia Képinski
La grande campagne Campus Montréal a déjà amassé plus de la moitié de son objectif de 500 M$. Avec le nombre de diplômés outre-mer qui ne cesse de croître, la fondation s’est dotée d’un organisme en France au printemps dernier afin de pouvoir faire profiter les donateurs européens de réduction fiscale dans leur pays d’origine.
« Étant donné qu’une fondation a été créée en Europe, les diplômés peuvent en retour contribuer à l’amélioration des conditions d’enseignement de leur alma malter. »
Caroline Bergeron, Responsable du certificat en gestion philanthropique à l’UdeM

«C’est un mécanisme fiscal à l’étranger qui a pour but d’encourager et de faciliter le don des anciens diplômés », explique la responsable du certificat en gestion philanthropique à l’UdeM, Caroline Bergeron. Un peu moins d’une vingtaine de pays sont concernés par cette nouvelle initiative. La France, le Royaume-Uni, l’Irlande, la Belgique et l’Allemagne font notamment partie de cette liste.

Selon Mme Bergeron, il s’agit d’une bonne façon de garder le contact avec ses anciens diplômés outre-mer. « Étant donné qu’une fondation a été créée en Europe, les diplômés peuvent en retour contribuer à l’amélioration des conditions d’enseignement de leur alma malter », soutient-elle.

Une diplômée en science politique de l’UdeM et consultante en affaires publiques à Paris qui n’a pas voulu être nommée pour des raisons politiques abonde dans ce sens. « Ça me fait très plaisir de donner à une institution qui m’a beaucoup apporté, dit-elle. J’en suis redevable et c’est pour cela que je contribue à soutenir l’UdeM. »

Pas qu’en Europe

Il existe un organisme similaire aux États-Unis depuis 2006, Friends of University of Montreal, situé à New York. « Il s’agit d’une fondation qui est gérée uniquement par des bénévoles, diplômés de l’UdeM qui résident aux États-Unis », précise le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion. L’association récolte des donations grâce à des activités comme des réunions d’anciens diplômés.

À l’instar de Campus Montréal, l’association est indépendante, elle n’est chapeautée par aucune autre fondation. « Ces donations contribuent au financement de bourses pour des stages aux États-Unis ou des échanges universitaires entre les deux pays », indique M. Filion.

Toutefois, les deux organisations permettent surtout aux donateurs étrangers de profiter des mesures fiscales de leur pays. Pour la diplômée en science politique et consultante en affaires publiques à Paris, le nouvel orga­nisme permet d’obtenir un crédit d’impôt sur son don puisqu’en France, 66 % de la somme versée est déduite d’impôt. « Sur ma donation de 50 euros, 33 euros sont exempts d’impôts, ce qui est quand même pas mal », explique-­t-elle.

L’UdeM espère que le nouvel organe européen lui permettra d’aller chercher un nombre important de nouveaux philanthropes. « La force du nombre de donateurs nous permettra plus facilement d’atteindre notre cible de 500 M$ », souligne Mathieu Filion. La grande campagne de financement ne s’est pas fixée de date pour atteindre son objectif.