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Diplômés et chômeurs

« Bien que les immigrants montréalais soient parmi les plus scolarisés en Amérique du Nord […], c’est ici que leur intégration au marché du travail est la plus difficile, notamment pour ceux qui détiennent un diplôme universitaire », affirme le président de l’Institut du Québec, Raymond Bachand, dans un communiqué. En effet, 33 % des immigrants possèdent un diplôme universitaire, contre 24 % chez les natifs. Pourtant, le taux de chômage des immigrants détenant un diplôme étranger s’élève à près de 12,5 %, alors qu’il est d’environ 7 % pour ceux détenant un diplôme canadien.

« Cette situation intolérable appelle à une mobilisation urgente et à la mise en œuvre rapide des huit propositions concrètes et audacieuses proposées dans notre étude », soutient la directrice de l’IdQ, Mia Homsy. L’étude suggère par exemple de faire passer de 4?000 à plus de 10?000 le nombre d’étudiants étrangers qui restent à Montréal chaque année après l’obtention du diplôme, à l’aide d’une campagne de sensibilisation massive. Elle propose aussi d’étendre les programmes d’intégration en emploi aux immigrants temporaires [NDLR : les travailleurs temporaires et étudiants internationaux]. 

Intitulée Plus diplômés, mais sans emplois. Comparer Montréal : le paradoxe de l’immigration montréalaise, l’étude met en avant le manque de reconnaissance des compétences, des diplômes étrangers et de l’expérience de travail à l’étranger, selon le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc. Celle-ci a justement été réalisée en collaboration avec la CCMM et Montréal international (MI). L’Institut du Québec (IdQ) est un institut de recherche créé conjointement par le Conference Board du Canada et HEC Montréal.

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