Le Prix de la valorisation des langues autochtones sera décerné le 21 juin prochain à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones. Pour la deuxième édition du concours, la première lauréate, Yvette Mollen, fera partie du comité de sélection. « On n’a pas encore eu de rencontre officielle pour décider comment le prix serait attribué », précise-t-elle.
Mme Mollen est enseignante depuis plus de 25 ans et chargée de cours à l’UdeM depuis 3 ans. Elle est titulaire d’un baccalauréat en études françaises de l’Université ainsi que d’une maîtrise en éducation. Lorsqu’elle a obtenu son prix, elle ignorait qu’elle le recevrait. « Je n’étais pas au courant, j’étais très surprise, je ne m’attendais pas du tout à recevoir un prix », avoue-t-elle.
Mme Mollen, qui enseigne la langue innue, espère que ce prix permettra aux lauréats de collaborer afin de transmettre les langues autochtones. « On souhaite que ce prix-là soit remis à toutes les nations du Québec et, si possible, à une nation par année, souligne-t-elle. On souhaite que les lauréats puissent rester en contact et discuter de la façon de transmettre nos langues maternelles. »
L’enseignante aimerait voir naître un baccalauréat en enseignement d’une langue autochtone, parmi lesquelles l’innu, pour que perdurent ces langues en voie de disparition. « Toutes les langues autochtones du Québec et du Canada sont toujours à la recherche de financement pour faire tel projet ou telle réalisation qui aident à la transmission », rapporte-t-elle.