Détection du risque suicidaire grâce à l’Intelligence artificielle

Peu de connaissances existent quant au dépistage des pensées et des comportements suicidaires chez les étudiants, relativement fréquents. Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Bordeaux, de l’UdeM et de McGill ont doncdéveloppé un algorithme qui permet d’identifier les principaux symptômes menant à un risque suicidaire, en identifiant 70 facteurs prédictifs potentiels.

Quatre d’entre eux : les pensées suicidaires, le manque d’estime de soi, les symptômes de dépression ou l’anxiétépermettent de relever environ 80 % des comportements suicidaires, selon l’étude.

Entre 2013 et 2019, les chercheurs ont testé cette IA sur 5 066 étudiants volontaires, chacun suivi en moyenne pendant une année. Les résultats de l’étude indiquent que 17 % d’entre eux (17,4 % de filles et 16,8 % de garçons) ont montré des comportements suicidaires.

Les scientifiques soulignent «?l’importance d’une détection et d’une prise en charge précoce de ce risque?», car le suicide constitue la deuxième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans. Les étudiants sont particulièrement exposés. À Montréal, le suicide serait la cause du décès d’un jeune sur quatre, selon un rapport statistique de la Direction régionale de santé publique de Montréal.

Étude : https://www.nature.com/articles/s41598-021-90728-z