Les férus de dessin auront l’occasion d’exercer leur passion en plein air dans le cadre de l’atelier Dessin dans la ville organisé par le Service des activités culturelles de l’UdeM (SAC) du 13 mai au 11 juin prochains. Une activité estivale tout indiquée pour découvrir Montréal sous un nouvel angle.
Durant les cinq séances de dessin données par le professeur d’art à l’UdeM Gianni Giuliano, les participants, munis de leurs crayons à mine grasse, de leurs fusains, de leurs pastels et de leurs tablettes à dessin, reproduiront différents sites extérieurs de Montréal : HEC, l’Oratoire Saint-Joseph, le Musée d’art contemporain et le Vieux-Port. Un cinquième site reste à déterminer. «Je cours souvent à pied dans la ville, et je trouve les secteurs de l’Oratoire et de la Place des Festivals très beaux», assure M. Giuliano.
L’ambiance extérieure se mue en source d’inspiration. «Il y a du mouvement, du bruit et des passants, relève le professeur. L’odeur, le paysage, la chaleur, tout ce qui nous entoure est interprété différemment d’une personne à l’autre. J’encouragerai les participants à transposer cette sensibilité dans un espace pictural.»
M. Giuliano inculquera notamment des notions de cadrage, de profondeur de champ, de point de fuite, mais également de composition, telle que la combinaison de l’organique et du géométrique. «Les perspectives, les édifices, la façon dont les rues se rejoignent, tout cela est très intéressant», fait-il remarquer.
L’étudiante en neuropsychologie clinique Rosemarie Perreault s’est inscrite après avoir renoué avec son ancien passe-temps. «Mon cursus est très scientifique, raconte-t-elle. Je dessinais beaucoup à l’adolescence, et ça me manquait. J’ai redécouvert cet art grâce aux cours de dessin I et II, que j’ai suivis à l’automne au SAC pour le plaisir.»
L’étudiante en psychologie Isabele Zdebsky Monteiro, passionnée de dessin et de peinture, participe également à Dessin dans la ville, une occasion pour la Brésilienne en échange étudiant de découvrir Montréal. «Ces dessins de lieux notoires de la ville m’importeront, car ils seront pour toujours un souvenir concret de mon séjour ici lorsque je serai partie», dit-elle.
Ce cours permet de surcroît aux étudiants montréalais de redécouvrir d’un œil plus artistique leur propre métropole. «À la longue, on passe devant de beaux sites sans leur accorder d’attention, explique Isabele. Pour dessiner, il faut porter attention aux détails, comme le marbre de l’Oratoire, qui est situé au haut du mont Royal.»
En cas d’intempéries, les artistes se réfugieront à l’intérieur des établissements. «Je dois trouver un plan B pour chaque soir, mentionne M. Giuliano. L’intérieur de l’Oratoire et de la Place des Arts n’est pas un problème. On m’a aussi parlé de la Gare Windsor.»
Étant donné que les étudiants se joignent de façon ludique à cet atelier non crédité, le professeur entend jauger ses interventions en conséquence. «Demander aux étudiants de travailler à la maison des techniques que je leur aurai exposées s’opère mal dans ces circonstances, admet-il. Je souhaiterais que le cours leur donne la piqûre, et qu’ils aient envie de dessiner à la maison.»
Il se penchera sur les procédés picturaux du croquis et du dessin final avec ses étudiants. «Je compare le développement d’un dessin à un corps humain: le squelette est le croquis, qui capte l’essence, auquel s’ajoutent les muscles, et finalement, la peau, le dessin final», illustre-t-il.
Sortir de sa zone de confort
Manier le crayon en plein air permettra aux étudiants, tout comme au professeur, de sortir de l’enceinte d’une salle de cours. «Cela m’extirpera de ma zone de confort pour me confronter à des lignes plus géométriques et à des perspectives panoramiques, moi qui suis familier avec le figuratif, le corps humain, indique M. Giuliano. Je pressens une ambiance singulière et stimulante.»
Il s’agira d’une première expérience en matière de dessin architectural pour Isabele. «J’apprendrai énormément sur le plan technique », estime celle qui dessine surtout des modèles humains et des objets.
La lumière naturelle du soleil est un paramètre qu’on ne retrouve pas entre quatre murs. «La clarté du soleil fait beaucoup varier les ombrages, souligne M. Giuliano. Dans le cours Dessin – Modèle vivant, on n’utilise que quelques projecteurs, plongeant la classe dans la pénombre. Avec Dessin dans la ville, on baignera au contraire dans la lumière la plus totale.»
Pour les friands d’art, l’atelier Dessin dans la ville peut également être une façon attrayante de profiter du retour des beaux jours.
Atelier Dessin dans la ville
Les mercredis, du 14 mai au 11 juin
18 heures à 20 heures
Prix étudiant: 50 $