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Pour en apprendre davantage sur la S.A.V.E et les activités qu’elle offre, consulter leur page Facebook @Saveudem.

Désintérêt étudiant pour la cause végane

Depuis sa fondation en 2015, la S.A.V.E. offre une expérience enrichissante aux étudiant·e·s de l’UdeM adeptes du véganisme. Pour continuer à les informer sur la cause et le mode de vie véganes, elle leur propose depuis plusieurs années un programme de parrainage accessible tout au long de l’année. Des membres de la Société suivent les étudiant·e·s et leur conseilleront des lectures, des sorties culinaires ainsi que d’autres activités afin de leur faire découvrir leur combat et leur mode de vie au quotidien.

Ce programme de parrainage ne connaît toutefois pas de succès jusqu’à présent. Depuis la rentrée universitaire, aucun·e étudiant·e n’a souhaité tenter l’expérience selon l’étudiant finissant au baccalauréat en science politique et membre de la S.A.V.E. Tommy Varin-Marion. «J’ai plus de parrains et de marraines que de personnes qui s’intéressent au programme, déplore l’étudiant. Les étudiants sont occupés, c’est difficile de leur demander de s’engager de manière intermittente dans une cause», poursuit-il.

Plusieurs défis pour la S.A.V.E.

Au-delà du programme de parrainage, c’est la S.A.V.E. toute entière qui peine à attirer les étudiant·e·s. Tommy, ancien boucher reconverti en activiste végane, peine à dissimuler sa déception. «Le véganisme reste marginal au Québec, regrette-t-il. Seuls 2,5% des Québécois adoptent un régime végane, alors si on calque ce chiffre à l’échelle de l’Université, il parait normal qu’on ait peu de demandes.» Pour l’étudiante en droit et membre de la S.A.V.E. Léna Barrière, la raison qui pousse les étudiant·e·s à se désintéresser de ce programme est sociétale. D’après elle, le mouvement végane est rapidement catalogué comme extrémiste en raison d’un manque d’information sur le sujet. «Non seulement les étudiants ont peur d’être affiliés à une cause extrême, mais en plus, ils n’ont pas forcément envie de se confronter à la douloureuse réalité de celle-ci», explique-t-elle.

Diffusion de documentaires informatifs et développement de l’offre alimentaire végétale sur le campus, organisation d’ateliers de cuisine, suggestions de livres sur l’antispécisme, manifestations contre l’expérimentation animale à l’Université… Les idées ne manquent pourtant pas au sein de l’organisation. Cependant, ces projets peinent à voir le jour, en raison de nombreux facteurs qui semblent limiter l’action des adhérent·e·s. Lorsque Tommy a pris les rênes de la S.A.V.E. en mars 2022, il en était le seul membre. En quelques mois, il a réussi à rassembler 20 autres étudiant·e·s. Ce nombre n’est néanmoins pas suffisant pour faire perdurer la cause sur le campus, selon lui. «Beaucoup d’entre nous ne s’impliquent pas par manque de temps, certains terminent des maîtrises ou des doctorats», précise le jeune homme.

En plus du manque d’intérêt étudiant, la S.A.V.E fait face à un manque de financement pour concrétiser ses projets. La trésorerie du regroupement compte environ 700 dollars sur son compte en banque, une somme majoritairement récoltée à partir de collectes de fonds et complétée par un don de l’Université pour des projets reliés à la littérature sur le véganisme. «On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, conclut Tommy, le sourire aux lèvres. J’espère qu’après mon départ, plus d’étudiants s’intéresseront à la cause et que la S.A.V.E. perdurera dans le temps.» 

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