Aux États-Unis, la crise touche également les avocats et plus particulièrement les jeunes diplômés. Beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à trouver d’emplois alors que leurs études les ont endettés. Pour y remédier, le New York Times rapporte que de plus en plus d’universités américaines ouvrent des cabinets d’avocats pour placer leurs étudiants.
C’est le modèle des hôpitaux universitaires qui a donné l’idée au doyen de la faculté de droit la Arizona State University, Douglas J. Sylvester, de créer un cabinet d’avocat à but non lucratif. Cet été, 30 diplômés de sa faculté vont y travailler. Ils seront rémunérés et chapeautés par des avocats d’expérience.
Ce cabinet universitaire offrira des services juridiques à des tarifs bas. Car, si les jeunes diplômés en droit ont du mal à trouver un emploi, c’est que les gens touchés par la crise qui sévit aux États-Unis ne peuvent plus s’offrir les services d’un avocat quand ils en ont besoin. Les cabinets d’avocats universitaires apparaissent donc comme une solution permettant à la fois aux jeunes diplômés de se forger une première expérience mais aussi de faciliter l’accès à l’aide juridique pour les américains défavorisés.
Selon le New York Times, une douzaine de facultés de droit aux États-Unis ont mis en place des incubateurs pour leurs diplômés.
La faculté de droit l’Arizona State University développe également d’autres solutions pour assurer des débouchés à ses étudiants. L’école a annoncé la création d’un diplôme en droit nord-américain qui permettrait à ses diplômés d’exercer à la fois aux États-Unis et au Canada. M. Sylvester, qui est canadien, estime que les besoins du Canada en matière d’avocats ne sont pas comblés. Ce nouveau diplôme suscite l’intérêt des Canadien puis le nombre de candidatures canadiennes à l’admission à la faculté de droit la Arizona State University est en augmentation.