Le Centre d’essai
Pavillon J-A DeSève | UdeM
Pour le directeur artistique de Posthume, équipe théâtrale composée d’anciens membres du TUM et agent de recherche au Département de santé environnementale et santé au travail de l’UdeM, Cyril Catto, « c’est le lieu idéal pour des projets étudiants ». Le Centre d’essai est la salle de spectacle de l’UdeM. Il comporte 200 places. Un équipement technique son et lumière est disponible sur place et la présence d’un monte-charge permet des décors imposants. Le tarif de location est de 100$ par jour pour la communauté universitaire, ce à quoi il faut ajouter les frais d’un technicien de 40$ par heure. « Le Centre d’essai, ce n’est pas seulement une salle de location, c’est aussi une équipe qui a à cœur d’aider les étudiants à réussir leur projet », commente Cyril Catto.
Centre Calixa Lavallée du Parc Lafontaine
3819, avenue Calixa-Lavallée
Métro Sherbrooke
C’est un théâtre que Cyril Catto connaît bien : c’est là que se jouera sa mise en scène du Rhinocéros de Ionesco, en novembre prochain. D’une capacité de 120 places, la salle Paul-Buissonneau du Centre Culturel est équipée d’une scène de plain-pied et plus grande que celle du Centre d’essai. Située au centre du parc Lafontaine, la salle de spectacle se loue entre 270 et 350$ pour quatre heures. « C’est une salle qu’on loue principalement pour des spectacles amateurs, dont des troupes étudiantes », explique la responsable des locations du Centre, Linda Venne, qui décrit la salle comme « un théâtre idéal pour des spectacles intimistes, en raison de la proximité avec les spectateurs ». À conseiller toutefois aux troupes déjà expérimentées, car si un directeur technique est présent sur place, l’équipe doit venir avec son propre technicien.
Espace La Risée
1258 rue Bélanger-Est | Métro Fabre
Pour les budgets plus modestes, l’Espace La Risée propose un compromis intéressant. La location est peu onéreuse : 285$ par soir en location simple et 125$ avec un pourcentage sur les recettes pour les projets sélectionnés dans la programmation du théâtre. Si la scène est très grande, la salle est relativement petite : 90 places. « Le rapport entre la scène et la salle est assez unique et permet des productions importantes tout en gardant un rapport extrêmement intime avec les spectateurs », explique la coordonnatrice du lieu, Marie-Ève Charbonneau. Si les spectacles étudiants y sont encore rares, l’Espace est tout à fait ouvert à ce type de projets.
« C’est le genre de salle à conseiller pour des troupes déjà expérimentées, car il faut venir avec son propre technicien », explique Cyril Catto, qui voit l’Espace La Risée comme un lieu davantage pour les spectacles de type cabaret. « Avant tout, il faut trouver un lieu en adéquation avec son projet », précise-t-il.
Théâtre Plaza
6505 rue St-Hubert | Métro Rosemont
Pour les spectacles à grand déploiement, le Théâtre Plaza peut être une solution intéressante. Si sa scène en hauteur est plus adaptée pour des concerts que pour du théâtre, elle a l’avantage de proposer un espace très grand et entièrement modulable. Par ailleurs, l’équipement technique disponible sur place permet de nombreuses expérimentations son et lumière. « C’est une salle à conseiller pour des productions importantes regroupant, par exemple, plusieurs facultés », explique Cyril Catto. Idéal pour une équipe prête à y mettre le prix de 750 à 800$ par jour, plus un minimum de 93$ par heure pour quatre techniciens obligatoires. « Pour amortir une telle salle, il faut pouvoir compter sur plus de 100 personnes par soir », poursuit le directeur artistique du Posthume.
Budgéter son spectacle
« Il y a les costumes, les droits d’auteur, mais c’est surtout la location de la salle qui coûte cher », explique l’étudiante au baccalauréat en génie chimique à Polytechnique et ancienne directrice de la troupe Poly Théâtre, Eloïse Malame Eugène. Elle estime le budget moyen d’une pièce à 2 500$ pour trois représentations ainsi qu’une répétition générale.
Pour le financement, elle conseille de se tourner en priorité vers les associations étudiantes, qui disposent d’un budget pour des projets, et qui peuvent également se charger de la communication. « Ensuite, il faut démarcher des mécènes privés, en privilégiant des sociétés ayant une politique de commandite en faveur des étudiants, poursuit-elle. L’idéal, c’est de prévoir son budget un an à l’avance. »
Éloïse met l’emphase sur l’importance d’optimiser les tarifs des billets d’entrées, qui doivent contribuer à amortir le spectacle, sans freiner l’envie de voir la pièce. Les billets de Poly Théâtre se vendent au prix de 12$ au tarif régulier et 7$ au tarif étudiant, ce qui a permis à la troupe de récolter 2 400$ en trois soirs de spectacle pour son projet Marcia Hesse et Citoyen Gomez en mars 2015.