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Les intervenants invités à s'exprimer sur la possibilité de la rémunération des stages. (Photo : Marianne Castelan)

Des stages rémunérés ou la grève

Alors qu’a lieu la journée internationale des stagiaires le 10 novembre, la conférence réunissait les interventions de trois personnalités très engagées sur la question du travail non rémunéré. De la précarisation du travail des femmes dans le monde jusqu’à la non-rémunération des stages, la conférence voulait volontairement couvrir un large éventail de sujets.

Pour le coauteur du manifeste Wages for Students George Caffentzis, les étudiants subissent une réelle forme d’injustice lorsqu’ils réalisent des stages non payés au cours de leurs études. « Nous nous rapprochons dangereusement d’une nouvelle forme d’esclavage », s’inquiète-t-il. Pour lui, les étudiants doivent réaffirmer leurs droits et exiger que leurs stages soient considérés comme un travail à part entière, et soit rémunéré en tant que tel.

Les deux autres intervenantes étaient la professeure en études cinématographiques à l’Université Concordia et militante au sein du groupe Precarious Workers Brigade Kay Dickinson, ainsi que la chargée de cours à l’Université Trent Christina Rousseau, qui s’intéressent à la condition féminine. Les deux soutiennent le mouvement étudiant et les invitent à remettre en question le fonctionnement même des cycles universitaires et des stages non rémunérés. Elles se félicitent de voir autant de jeunes s’investir pour la rémunération du travail de stagiaire. « C’est très encourageant de voir des jeunes gens s’engager pour cette cause », se réjouit Christina.

Pour faire évoluer les choses, un appel à la grève est lancé par les CUTE pour le vendredi 10 novembre. Différentes actions devraient avoir lieu dans plusieurs grandes villes du Québec comme Gatineau, Sherbrooke et Rimouski. Pour les stagiaires montréalais, le rendez-vous est donné à partir de 15 h, au square Victoria.

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