Des Robots pour lancer la saison

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Par Mylène Gagnon
vendredi 17 novembre 2017
<i>Des Robots</i> pour lancer la saison
Les comédiens du TUM en répétion pour la pièce Des Robots. (Photo : Sarah Meira)
Les comédiens du TUM en répétion pour la pièce Des Robots. (Photo : Sarah Meira)
Le Théâtre de l’UdeM (TUM) lancera sa saison ce vendredi avec la lecture de la pièce Des robots de l’étudiante à la maîtrise en littératures de langue française Tessa Morin Cabana. Présentée les 18 et 19 novembre au pavillon J.-A.-DeSève, la pièce est issue d’un travail effectué durant sa maîtrise.

Drame comique ou comédie noire, Tessa ne sait comment qualifier son œuvre. « Ce sont cinq personnes qui se retrouvent dans un chalet pour s’amuser, mais le travail revient toujours au centre de leur conversation, raconte-t-elle. Les personnages se moquent les uns des autres et de leurs propres choix. Ce n’est pas une pièce qui veut critiquer certains emplois ou certaines décisions, puisque l’idée était simplement de dresser un portrait de la réalité. »

La pièce est un ramassis de citations trouvées par l’auteure. « Le texte ne vient pas de moi, techniquement, poursuit Tessa. J’ai intégré des commentaires que j’ai lus sur Facebook, d’autres dans la section des commentaires du New York Times, et je me suis inspirée des conversations que j’ai eues avec mes amis. »

Une pièce lue

Alors que les quatre autres pièces présentées au TUM seront jouées, Des robots sera lue. « Le processus de sélection est différent, explique Tessa. Les pièces subséquentes ont été soumises en avril dernier à un comité d’étudiants et à Dominic Poulin, le coordonnateur des arts de la scène des activités culturelles. C’est grâce au partenariat entre le Département des littératures de langue française et le TUM que ma pièce sera présentée. » Comme ce spectacle est offert tôt dans l’année, c’est la lecture qui a été privilégiée.

L’étudiante à la maîtrise en éducation Jennifer Ilfra est heureuse de mettre en scène le texte de Tessa. « C’est un cadeau inouï, car lorsqu’un auteur écrit une pièce, il ne sait pas comment le public va réagir », se réjouitelle. Ce n’est pas la première fois que Jennifer travaille avec le TUM, puisqu’elle a été assistante à la mise en scène l’an dernier pour le même type de projet.

La lecture propose une expérience théâtrale différente. « Tout le jeu passe par l’émotion et l’intention, puisque les acteurs ne bougent pas, soutient Jennifer. Par exemple, lorsqu’il y a un dialogue, les personnages ne se regardent pas, ils regardent le public. Il faut toutefois que les spectateurs comprennent qui est l’interlocuteur. »

L’étudiant au baccalauréat en communication et politique Félix Bhérer-Magnan joue le rôle d’un homme sûr de lui et ambitieux qui détient un emploi assez payant. Depuis l’école secondaire, Félix a participé à de nombreux projets théâtraux, mais il n’a jamais fait la lecture d’une pièce devant public. « C’est assez différent, puisqu’en tant qu’acteur, on travaille des aspects qu’on travaillerait moins avec une pièce jouée », explique-t-il. Lors des pratiques, Jennifer a toutefois insisté pour que les acteurs jouent certaines scènes. « C’est plus facile pour eux de comprendre ce qui se passe, de se mettre dans la peau des personnages de cette façon », affirme-t-elle.

Tessa ignore si la pièce sera présentée à nouveau après ces deux représentations, mais celle qui a écrit de courts scénarios durant son baccalauréat ne ferme pas la porte à la création d’une autre pièce.

Des robots
18 et 19 novembre | 20 heures
Centre d’essai de l’Université de Montréal
2332, boul. Édouard-Montpetit
Étudiant : 5 $ | Régulier : 10 $