En raison des mesures contraignantes de couvre-feu et d’un achalandage accru des commandes en ligne, la librairie de l’UdeM accuse un retard pour de nombreuses commandes de livres en ce début de session.
« J’avais passé ma commande auprès de la librairie directement sur le site Internet [de la librairie de l’UdeM], explique l’étudiante en psychologie Laurie-Pier Sauvé. Ma commande est arrivée en deux parties séparées, les deux à une journée d’intervalle, mais après quatre jours de retard. » Comme de nombreux étudiants, elle déplore en ce début de session le retard de livraison de la commande qu’elle a effectuée auprès de l’Université.
« À qui la faute ? s’interroge l’étudiante. La librairie ou Purolator, je ne saurais dire. Pendant trois jours, Purolator m’envoyait des messages en me disant que ma livraison serait retardée d’une journée de plus. » Elle a finalement reçu la totalité de ses livres huit jours après avoir passé commande.
Forte demande et couvre-feu
« Dans la mesure du possible, nous traitons les demandes dans un délai de 48 heures, ce qui est la tendance du marché actuellement, indique la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Pour l’instant, nous sommes en mesure d’atteindre cet objectif pour un peu plus de 50 % des commandes. » Elle précise que le couvre-feu limite les activités de la librairie, car les employés doivent s’assurer de quitter leur lieu de travail à temps pour être de retour chez eux pour 20 h.
Les retards pourraient également s’expliquer par le fort succès des commandes en ligne rencontré en ce début de session. Pour la porte-parole de l’Université, les étudiants qui préféraient venir chercher leur matériel sur place se sont naturellement tournés vers l’offre de commande en ligne proposée par l’UdeM. Elle ajoute que quelques jours ont été nécessaires à la librairie afin de traiter les commandes accumulées lors des congés des fêtes de fin d’année.
Outre les retards, l’Université estime que plusieurs situations peuvent mener à l’envoi de commandes incomplètes. « Par exemple, les livres sont dispersés entre plusieurs succursales, ce qui peut occasionner un envoi en deux temps, note Mme O’Meara. Évidemment, si nous n’avons pas le livre, car nous ne l’avons pas encore reçu du fournisseur, il est envoyé séparément. »
Du stress et de la frustration chez les étudiants
Pour l’étudiante en éducation au préscolaire et en enseignement au primaire Sabrina Hébert, le retard de livraison a occasionné un stress lors de sa première semaine cours. « J’ai été un peu angoissée, puisque je devais lire le premier chapitre d’un livre avant le deuxième cours », témoigne-t-elle.
Même son de cloche pour Laurie-Pier, qui confie avoir ressenti du stress et de la frustration. « Je ne suis qu’en deuxième session à l’UdeM, donc je ne vais pas cacher que j’étais stressée de ne pas avoir mes livres à temps, car je commençais mes cours cette semaine », déclare-t-elle. L’étudiante en psychologie comprend toutefois les difficultés auxquelles fait face l’Université en début de trimestre en raison de la pandémie. « Je comprends (…) qu’il est difficile pour les fournisseurs autant que pour les livreurs de fournir le nécessaire en si peu de temps », poursuit-elle.
De son côté, l’Université affirme faire de son mieux pour répondre au mieux aux besoins de la communauté de l’UdeM. « Nous sommes évidemment désolés des inconvénients que ces retards peuvent occasionner, rapporte Mme O’Meara. Nous travaillons très fort pour nous adapter aux changements d’habitudes de la communauté universitaire quant aux achats dans nos librairies, des changements qui s’opèrent à cause de la situation sanitaire actuelle. »