« C’est un incontournable afin de lutter contre la pauvreté, a déclaré d’emblée la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Éthier, lors d’une conférence de presse. Le travail doit faire sa job, c’est-à-dire permettre à une personne qui travaille à temps plein d’obtenir un revenu qui lui permet de sortir de la pauvreté et de vivre une vie décente. » Elle ajoute que cela ne devra cependant pas se faire au détriment des services publics et des programmes sociaux.
La déclaration se base notamment sur des études de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques du Québec (IRIS). En 2016, elle statuait qu’un salaire viable au Québec devait être d’au moins 15,10 $ de l’heure. Selon les chiffres avancés par la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), 760?000 travailleurs québécois gagnent moins de 15 $ de l’heure, et 230?000 sont payés au salaire minimum.
Des groupes étudiants se joignent au mouvement
Parmi les signataires, il est notamment possible de retrouver l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) ainsi que la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).
Silence radio
Lundi, au lendemain du lancement de la déclaration commune, la Coalition Avenir Québec (CAQ) dévoilait sa première mise à jour économique. Le ministre des Finances, Éric Girard, n’a pas fait mention d’une hausse du salaire minimum. Traditionnellement, l’annonce de l’augmentation annuelle du salaire minimum en réaction à l’inflation se fait le 1er mai par le ministre du Travail.