Volume 23

Monique Brodeur est la doyenne de la Faculté des sciences de l'éducation à l'UQAM. Courtoisie Monique Brodeur

Des formations plus adaptées

Depuis près de six ans, des maîtrises professionnelles en orthopédagogie ont été créées au Québec. « Compte tenu de l’importance des besoins des personnes concernées par les troubles d’apprentissage, il fallait créer une formation professionnelle spécifique de niveau maîtrise », pense la doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation à l’UQAM, Monique Brodeur.

À l’UQAM, la formation se concentre sur l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques, ainsi que sur les aspects génériques de l’apprentissage. Selon Mme Brodeur, il est d’ailleurs important de proposer un enseignement à la pointe des connaissances scientifiques. D’autres formations existent dans la province : un microprogramme à l’Université Laval, un certificat à l’Université McGill ou encore un diplôme d’études spécialisées à l’Université du Québec à Chicoutimi.

Les formations universitaires en orthopédagogie connaissent une période de transition, selon Mme Brodeur. Certaines universités ajustent leurs programmes, d’autres pensent à en créer. Un comité interuniversitaire coprésidé par elle-même et la doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM, Louise Poirier, a réfléchi aux enjeux liés à la formation universitaire des orthopédagogues. « C’est une démarche d’autorégulation de la part des universités québécoises, explique Mme Brodeur. L’an dernier, après sept ans de travaux, nous avons produit un « Référentiel de compétences pour une maîtrise professionnelle en orthopédagogie », qui est un moyen pour les universités d’harmoniser les programmes de formation, sur une base volontaire. »

Pour le moment, la profession n’est pas réglementée au Québec et n’importe qui peut l’exercer. Les orthopédagogues interviennent en milieu scolaire, au cégep, à l’université, mais aussi à l’hôpital ou en clinique privée. « La mise en place de maîtrises professionnelles participe au développement d’une identité professionnelle et de compétences spécifiques, souligne Mme Brodeur. Les universités ont pris leur responsabilité en produisant ce référentiel commun ». Par ailleurs, l’Association des orthopédagogues du Québec réclame la création d’un ordre professionnel afin de protéger le public ayant recours à ces professionnels.

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