Mercredi 18 mars, L’Université Concordia a demandé à ses étudiants de quitter les résidences du campus. « En raison de la présente urgence sanitaire, et particulièrement pour assurer la sécurité des étudiants vivants en résidence, pour qui il est difficile de maintenir les mesures de distanciation, tous les étudiants sont priés de quitter les résidences avant la fin de la journée du dimanche 22 mars 2020 », peut-on lire dans le communiqué en anglais de l’Université.
Cette décision de Concordia a suscité de vives réactions au sein de la communauté étudiante. L’association étudiante Concordia Student Union (CSU) demande à l’Université de reconsidérer sa demande, jugeant que cette décision est précipitée et créerait davantage de risque pour les personnes plus vulnérables.
La porte-parole de Concordia, Vannina Maestracci, a assuré lors d’une entrevue auprès de la BBC que les personnes ne pouvant pas quitter les lieux en raison des restrictions de voyage ou autres seront accommodées.
Une demande similaire à d’autres universités
L’Université d’Ottawa demande aussi aux étudiants logés sur son campus de quitter les lieux pour le 22 mars. Ceux qui ne pourront pas libérer leur logement dans le délai prescrit de 4 jours sont appelés à remplir un formulaire en ligne pour expliquer leur situation. Leur demande sera évaluée dans les 24 heures suivantes et les étudiants sauront s’ils pourront demeurer dans les résidences pour une durée encore indéterminée.
Des mesures similaires ont été prises par d’autres universités en Ontario, comme à l’Université Wilfrid Laurier, à l’Université de Waterloo et à l’Université de Guelph.
La même consigne a été délivrée en France. Le vendredi 13 mars dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, a demandé aux étudiants de quitter les résidences universitaires et de regagner le domicile de leurs parents avant le lundi 16 mars.
