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Le pavillon Marie-Victorin de l’UdeM avant le réaménagement prévu par le projet « Découverte ». Photo I Courtoisie I Amélie Philibert

Des étudiantes donnent un nouveau souffle au pavillon Marie-Victorin

Dans l’objectif de revitaliser ses aires communes, le pavillon Marie-Victorin de l’UdeM revêtira prochainement un nouveau design né dans le cadre d’un concours de réaménagement lancé par la Faculté des sciences de l’éducation (FSE). Le projet «Découverte» de Justine Benoit, Laury Côté, Léa Doan et Marguerite Picard, l’a remporté.

« À la base, le projet, c’était vraiment une initiative de notre faculté sur l’expérience que [les étudiants] avaient quand ils venaient dans les différents pavillons pour suivre leurs cours », explique le directeur administratif de la Faculté des sciences de l’éducation, Jean-François Brodeur.

Le projet de réaménagement est né d’une prise de conscience du vieillissement du pavillon Marie-Victorin, pointé comme une faiblesse dans les sondages de satisfaction effectués auprès des étudiant·e·s et du personnel. La FSE a ainsi collaboré avec la Faculté des arts et des sciences, l’École de design de la Faculté de l’aménagement et la Direction des immeubles de l’Université pour répondre à ce besoin d’amélioration de l’environnement physique.

« C’était un projet donné à toute la cohorte comme première semaine d’école, un vrai challenge, témoigne la finissante au baccalauréat en design d’intérieur et membre de l’équipe gagnante Justine Benoit. On avait chacune notre tâche, ce qui a permis au projet d’avancer rapidement. »

Le projet « Découverte » a su se démarquer grâce à un équilibre entre originalité et faisabilité, ce qui a séduit à la fois le comité de sélection et les usager·ère·s du pavillon. En impliquant les étudiant·e·s dès les premières étapes, l’Université valorise leurs compétences et leur permet de contribuer active-
ment à la création d’espaces qui répondent aux besoins de la communauté universitaire.

Un exercice intense de conception

Le concours s’est déroulé sous forme de « charrette », un format intensif qui plonge les étudiant·e·s dans une semaine de créativité et de remue-méninges. « La charrette, c’est comme un chantier, mais très court, détaille la doyenne de la Faculté de l’aménagement, Camela Cucuzzella. Ça passe très vite, avec une intensité de brainstorming, de créativité, et des idées qui viennent et qui vont rester. »

Le pavillon Marie-Victorin de l’UdeM avant le réaménagement prévu par le projet «Découverte». Photo I Courtoisie I Amélie Philibert

Ce format condensé est l’occasion de simuler les réalités du monde professionnel, où les délais sont parfois serrés et où la capacité à faire preuve d’innovation rapide est essentielle. « C’est vraiment quelque chose de différent, peut-être un peu stressant, mais vraiment excitant », souligne la participante du projet « Découverte » Marguerite Picard.

Les étudiant·e·s ont non seulement proposé des idées, mais aussi démontré leur capacité à relever des défis réels en répondant aux contraintes spécifiques de leur environnement. « Cette fois-ci, ils ont vraiment pensé à un projet qui va être construit, indique la doyenne. Alors, pour eux, c’est un impact d’un autre niveau de comprendre celui sur l’environnement construit qu’ils et elles vont avoir quand ils vont devenir des professionnels et professionnelles. J’aimerais répéter qu’il n’y a pas mieux que de demander aux étudiants, avec leur expertise, de concevoir des espaces pour d’autres étudiants. Les étudiants sont les mieux placés, parce qu’ils comprennent déjà les enjeux des espaces. »

L’avenir des projets interfacultaires

Le succès du projet « Découverte » pourrait bien inspirer d’autres initiatives similaires au sein de l’UdeM. « D’autres facultés de l’Université m’ont déjà demandé si on pouvait regarder leur bâtiment pour voir ce qu’on peut faire comme projet de charrette ou comme projet similaire, poursuit Mme Cucuzzella. Ça va vraiment mettre en valeur toutes les expertises de nos étudiants. » Une telle ouverture permettrait à terme de multiplier les collaborations interfacultaires et d’explorer des idées pour d’autres aménagements universitaires.

La doyenne aspire à ce que l’expérience des charrettes devienne plus régulière à l’Université, afin d’offrir aux étudiant·e·s des occasions supplémentaires de perfectionner leurs compétences tout en contribuant directement à l’amélioration de leur environnement d’études.

Réception du projet par la communauté universitaire

Le projet de réaménagement des espaces communs du pavillon Marie-Victorin a suscité une vive réaction au sein de la communauté universitaire. Le prix Coup de cœur, remporté par le projet « Stimulation », démontre que les étudiant·e·s ont aimé se prononcer. « On a organisé un sondage pour
que les usagers du pavillon participent au choix de l’équipe gagnante,
explique M. Brodeur. Les projets des étudiants ont été exposés et les gens pouvaient voter en ligne avec un code QR. »

La direction de l’UdeM a elle-même salué cette initiative, exprimant le souhait de voir davantage de projets similaires émerger dans d’autres facultés. L’aménagement proposé par « Découverte » devrait être finalisé d’ici l’automne 2025.

FINANCEMENT DU PROJET

L’obtention d’une subvention de 150 000 $ du Fonds d’amélioration de la vie étudiante (FAVE), ainsi qu’une contribution supplémentaire de 20 000 $ provenant des deux facultés résidentes ont rendu
possible la concrétisation du projet. Cette somme inclut également les bourses pour les équipes finalistes, dont 5000 $ pour « Découverte », le projet gagnant.

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