Des étudiant·e·s de l’UdeM à l’Assemblée nationale pour la création d’un comité jeunesse sur le climat

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Par Paul Fontaine
lundi 25 avril 2022
Des étudiant·e·s de l'UdeM à l'Assemblée nationale pour la création d'un comité jeunesse sur le climat
La motion enjoignant le gouvernement à créer ce comité et présentée par des groupes étudiants écologistes a été adopté à l'unanimité. Photo : Bouchecl sur Wikimedia Commons
La motion enjoignant le gouvernement à créer ce comité et présentée par des groupes étudiants écologistes a été adopté à l'unanimité. Photo : Bouchecl sur Wikimedia Commons

Le 14 avril dernier, le regroupement étudiant de l’UdeM pour la justice climatique L’Écothèque, accompagné d’autres groupes étudiants écologistes, a fait adopter une motion à l’Assemblée nationale du Québec enjoignant le gouvernement à créer un comité-conseil jeunesse permanent sur le climat.

Cette motion souligne également que l’Assemblée nationale doit reconnaître « l’importance et la nécessité des voix, des idées et du pouvoir de la jeunesse », de même que « la légitimité du rôle que la jeunesse a à jouer » dans la lutte contre la crise climatique. Elle a été écrite conjointement par la Délégation des générations futures, à laquelle est affiliée L’Écothèque, et la Délégation génération climat Montréal.

La jeunesse en action

En point de presse, les représentant·e·s des regroupements étudiants ont rappelé que les jeunes forment l’un des groupes les plus touchés par les changements climatiques. « La crise climatique que nous vivons en ce moment constitue la plus grande injustice intergénérationnelle », a déclaré la porte-parole de la Délégation des générations futures et étudiante à la maîtrise en environnement et développement durable à l’UdeM, Stéphanie Doucet-Champeau.

« Les gaz à effet de serre étant cumulés dans l’atmosphère, les jeunes subissent de plein fouet les conséquences d’émissions polluantes qui ont été générées avant même leur naissance, a-t-elle ajouté. Les jeunes sont démesurément affectés par la crise climatique […] physiquement, psychologiquement, et parce qu’ils sont systématiquement exclus de la prise des décisions. »

C’est pourquoi, selon les étudiant·e·s, un comité-conseil jeunesse représentatif des régions du Québec ainsi que des membres des Premières Nations et des Inuits du Québec serait « une solution pérenne ». « L’objectif de ce comité est d’avoir un dialogue constant [entre le gouvernement et les jeunes] qui va au-delà des cycles électoraux et qui soit transpartisan », a souligné le cofondateur de L’Écothèque et étudiant en dernière année au baccalauréat en science politique à l’UdeM, Quentin Lehmann. Celui-ci a également précisé que ce comité-conseil s’assurera que les promesses faites à l’occasion de rencontres internationales, nationales et municipales soient respectées.

Un soutien transpartisan

Présentée par la députée de Québec solidaire Émilise Lessard-Therrien, la motion a été adoptée à l’unanimité. Le porte-parole de la Délégation génération climat Montréal, Raphaël Savario, a tenu à remercier les député·e·s qui ont soutenu l’initiative étudiante et dont il avait fait la rencontre lors de la COP-26 à Glasgow, en Écosse, en novembre 2021, parmi lesquels Mme Lessard-Therrien, le député du Parti Québécois Sylvain Gaudreau et le député du Parti libéral Carlos J. Leitão.

Absente du point de presse, la Coalition avenir Québec a également reçu sa part d’éloge pour avoir joint sa voix à la motion. « C’était vraiment unanime aujourd’hui, a ajouté M. Savario, qui est également étudiant à la maîtrise en aménagement et développement durable à HEC Montréal. C’est un beau message qu’on envoie à la jeunesse. »