Campus

Les écrans du campus de l'UdeM à Laval (Crédit photo: Pascal Dumont)

Des écrans qui dérangent

Les écrans de télévision abondent sur le campus de l’UdeM à Laval. Cette particularité fait la fierté de la direction du campus. Certains étudiants trouvent ces écrans inutiles et s’interrogent sur les dépenses qu’ils ont occasionnées.

« La direction a ajouté des écrans à plusieurs endroits dans presque tous les pavillons où je suis passé au cours de l’année dernière », s’offusque Michel (nom fictif), un étudiant de l’École des relations industrielles de l’UdeM qui n’a pas voulu dévoiler son identité. «Pourrait-on savoir à quels usages ils sont destinés?»

Sur le campus de Laval, il y a un écran à chaque étage qui diffuse de la publicité en continu. «Les outils tels que les écrans nous sauvent du temps et nous permettent d’améliorer les services offerts aux étudiants », affirme la directrice du Bureau d’enseignement régional, Manon Rivest.

Ce qui dérange particulièrement Michel, ce sont les six écrans qu’on retrouve entassés dans un coin du troisième étage du campus. Une quantité qu’il qualifie « d’effroyable ».

« Ce que les étudiants ne savent pas, c’est que quatre de ces écrans sont à l’extérieur des amphithéâtres et ils servent à diffuser le contenu des conférences ou des colloques qui se donnent à l’intérieur des amphithéâtres, se défend Mme Rivest. Les deux autres écrans servent à transmettre les publicités des services offerts sur le Campus de Laval et au pavillon central de l’UdeM.»

 Gaspillage ou nécessité

Émilie Séguin, étudiante en enseignement en adaptation scolaire, affirme que ces écrans ne lui servent à rien. «Je pense que c’est du gaspillage, l’argent devrait aller ailleurs, déclare-t-elle. L’argent devrait aller pour le personnel de l’établissement, que ce soit les enseignants ou les autres employés du campus. »

Michel partage le même avis. « Je trouve important que nos droits de scolarité et la part de nos impôts qui aboutissent dans les mains de la direction de l’Université soient bien investis, déclare Michel. Je trouve décourageant qu’on s’en serve pour de telles dépenses pendant qu’on crie au sous-financement.»

Le coordonnateur aux affaires étudiantes de la Fédération des associations universitaires du campus de l’UdeM (FAÉCUM) Mychel Pineault prépare un sondage pour les étudiants du campus Laval. « Nous aimerions savoir si les écrans fonctionnent plus auprès des étudiants que des affiches vu que c’est un outil plus dynamique », explique-t-il. Il n’est pas surpris de la quantité de ces téléviseurs qui se trouvent au troisième étage.

 « La dernière fois que j’y étais, les écrans n’étaient pas tous au même endroit, affirme-t-il. Mais, c’est possible qu’il y ait des écrans à des endroits moins convenus que d’autres. » Il promet que la FAÉCUM fera un suivi de l’affaire.

 Pour Mme Rivest, qui n’a pas voulu dévoiler le coût des écrans, « la gestion du campus de Laval est très près des étudiants et propose un meilleur service à moindres frais. » Elle soutient qu’en général, les étudiants sont satisfaits de ces services. Elle base ses dires sur un sondage effectué auprès de 18 000 répondants. Confiante, la responsable du campus de Laval affirme que, sous peu, un écran sera même mis au sous-sol du campus.

 

 * Article modifié le 17 janvier à 13 h 25 sur les déclarations de Mychel Pineault

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