Des cérémonies entièrement en ligne : l’UdeM s’adapte aux règles sanitaires

L’UdeM tente d’adapter la tenue de chacun de ses évènements afin de respecter les règles sanitaires en vigueur. Avant d’en organiser un en présentiel, l’Université doit faire appel au Comité de coordination sur la COVID-19, composé d’experts qui évaluent les demandes.

Ce mercredi 9 décembre a lieu l’assemblée facultaire de la Faculté de médecine de l’UdeM. L’évènement, qui se déroule habituellement dans le Hall d’honneur du pavillon Roger-Gaudry, se déroule en ligne.  

« Au départ, lorsque la demande a été faite au comité COVID-19 de l’Université, c’était un évènement qui regroupait au maximum une vingtaine de personnes, explique la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Le comité avait accordé une autorisation, tant qu’on respectait le protocole sanitaire. » Hier, le 8 décembre, l’Université a finalement décidé de réduire ce nombre à trois personnes.

Le comité « COVID-19 » de l’UdeM

D’après Mme O’Meara, le Comité de coordination sur la COVID-19 prend en considération l’ensemble des règles sanitaires du gouvernement avant d’approuver le dépôt d’une demande pour les activités qui ont lieu sur le campus. « Les interlocuteurs qui déposent une demande au Comité doivent présenter l’activité et tout ce qui doit être fait pour respecter les consignes sanitaires, précise-t-elle. Un plan précis est présenté. »

Dans le cas de l’assemblée de la Faculté de médecine, la demande a été reçue il y a plusieurs semaines et a été acceptée par le Comité. « Les conditions par rapport à la pandémie évoluent chaque jour, et donc, le suivi des activités qui peuvent ou ne peuvent pas être faites aussi », précise la porte-parole de l’UdeM. D’après elle, l’Université aurait pu maintenir l’évènement avec une vingtaine de personnes sans entraver les règles gouvernementales, mais elle a préféré faire preuve de « bon jugement » et l’organiser entièrement en ligne. « Non pas parce que les règles ont nécessairement changé, mais parce qu’on suit la situation au Québec et à Montréal, et avec ce qu’il se passe depuis la semaine dernière, on trouvait qu’il était préférable de basculer à 100 % en virtuel », précise-t-elle.

Le Hall d’honneur du pavillon Roger-Gaudry peut recevoir jusqu’à 1 200 personnes et peut actuellement en accueillir, afin de respecter les règles gouvernementales en vigueur, jusqu’à 268. « Nous sommes passés d’une vingtaine de personnes à moins d’une quinzaine, pour finalement décider hier [le 8 décembre] que la captation vidéo aurait quand même lieu aujourd’hui, mais avec seulement trois personnes : le doyen, la secrétaire de la Faculté et un musicien », détaille Mme O’Meara.

Selon un arrêté ministériel publié le 22 octobre dernier, des rassemblements intérieurs sont autorisés en zone rouge sous certaines conditions. « Selon ma compréhension des règles, les rassemblements sont autorisés en zone rouge pour des conditions académiques particulières, comme les examens ou les cours pratiques en laboratoires, précise la professeure à École de santé publique del’UdeM Roxane Borgès Da Silva. Mais pas pour des rassemblements non académiques comme des galas. »D’après la porte-parole de l’UdeM, cet évènement n’est pas un gala mais une assemblée facultaire. 

Les réactions de la communauté universitaire

Le Syndicat des employé·e·s de l’UdeM (SEUM) a réagi au fait que l’UdeM autorise, il y a quelques jours, la présence d’une vingtaine de personnes à l’évènement de la Faculté de Médecine.« Le problème est que le gala donnera l’occasion à quelque 25 personnes de se rassembler, en contravention manifeste des règles imposées par les autorités sanitaires québécoises, alors que le gouvernement provincial vient d’interdire à la population de se regrouper pour célébrer les fêtes de fin d’année », peut-on lire dans un communiqué publié sur la page Facebook du SEUM.

Entre temps, l’Université a décidé de tenir l’évènement à distance. « Le Syndicat estime que la meilleure manière de tenir le gala dans le respect des consignes sanitaires émises par le gouvernement et la santé publique, tout en protégeant la santé des personnes impliquées, est de tenir cet évènement de façon virtuelle, ajoute le conseiller syndical de la section locale 1244 (SEUM-1244) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Alexis Côté. Le Syndicat est soulagé que la Faculté et l’Université aient révisé leur position et qu’elles aient privilégié l’option la plus sensée dans les circonstances. »