Le mercredi 18 septembre dernier, un atelier d’art communautaire gratuit s’est tenu dans la cafétéria Local Local du pavillon Jean-Brillant de l’UdeM. Celui-ci s’inscrit dans le cadre du projet des Ruches d’art de l’Université, porté par l’Unité de développement durable (UDD) et les Activités culturelles des Services à la vie étudiante (SVÉ). Quartier Libre y a participé.
Une soixantaine d’étudiant·e·s s’étaient inscrit·e·s à l’activité. Au programme : création avec de la peinture à l’acrylique et des pochoirs. Dès leur arrivée, les participant·e·s ont été invité·e·s à prendre une feuille de papier, des pinceaux, une palette, puis à la garnir de quelques couleurs. Ils ont également pu sélectionner l’un des nombreux pochoirs à leur disposition, avant de s’asseoir de part et d’autre des tables de la cafétéria pour se mettre à l’ouvrage. Les artistes en herbe ont eu accès à un guide d’utilisation de la peinture acrylique ainsi qu’à des inspirations sur Pinterest par code QR. Rapidement, ils se sont mis au travail tout en discutant avec leurs voisin·e·s de table, qu’ils venaient parfois tout juste de rencontrer.
« Ça se veut en fait être un lieu inclusif, accueillant et qui accepte tout le monde en tant qu’artiste, avec ou sans expérience », explique le coordinateur au développement durable de l’UDD, Stéphane Béranger.
Les Ruches d’art
Le projet s’inscrit dans le concept des Ruches d’art, « un réseau d’ateliers artistiques communautaire, qui accueille tout le monde en tant qu’artiste » [traduction libre], selon le site Internet arthives.org.
« C’est né d’une discussion qu’on a eue avec les SVÉ, où en développement durable, on avait quatre piliers : culturel, environnemental, social et économique, précise M. Béranger. On s’est rendu compte que la culture était l’oubliée de nos actions. »
L’équipe porteuse du projet a alors obtenu une subvention du Fonds d’amélioration de la vie étudiante (FAVE), qui lui permet ainsi de mettre en place des activités pour les deux prochaines années. Le but, selon M. Béranger, est d’amener les étudiant·e·s à faire une activité gratuite non créditée et à se regrouper avec d’autres étudiant·e·s. « L’objectif, c’est d’avoir du fun, de favoriser le bien-être étudiant, souligne la coordinatrice aux activités culturelles des SVÉ, Anaïs Amoros. On insiste aux SVÉ pour montrer aux étudiants qu’à côté de leur parcours académique, il y a une vie étudiante qui permet de s’enrichir. »
Dès leur arrivée, les participant·e·s ont été invité·e·s à prendre une feuille de papier, des pinceaux, une palette, puis à la garnir de quelques couleurs. Ils ont également pu sélectionner l’un des nombreux pochoirs à leur disposition. © Aurélia Crémoux
Se (re)mettre à l’art
L’étudiante au doctorat à l’Institut des études religieuses de l’UdeM Chloé Bravo a découvert la peinture grâce à une amie qui l’avait initiée à l’aquarelle. « Je n’en avais pas refait depuis et je me suis dit que c’était l’occasion de s’y remettre, d’autant plus que c’est gratuit », révèle-t-elle.
L’oeuvre d’Alexandre. © Aurélia Crémoux
L’étudiant au programme Compléments de formation à la Faculté des arts et des sciences de l’UdeM Alexandre* a préféré laisser libre cours à sa créativité plutôt que d’utiliser les pochoirs à sa disposition. « J’ai voulu expérimenter des choses, confie-t-il en dévoilant son œuvre aux nuances de rouge, de bleu et de vert. J’ai aussi discuté avec les personnes autour de moi que je viens de rencontrer. » Satisfait de cette première expérience, il compte participer aux prochains ateliers sur l’aquarelle, la sculpture et l’argile.
Au-delà de leur vocation artistique, les Ruches d’art de l’UdeM s’inscrivent aussi dans une démarche de développement durable, « afin de conscientiser les étudiantes sur la réduction des déchets », explique M. Béranger. Par exemple, les pots remplis d’eau qui trônent au milieu de la table, utilisés pour laver les pinceaux entre deux changements de couleur, sont en réalité des pots de yaourt réutilisés. « Ils ont été récupérés dans les points de collecte dédiés aux Ruches d’art sur le campus », précise Mme Amoros.
D’ailleurs, dans le cadre de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillage de nourriture, l’atelier du 2 octobre prochain aura lieu en présence de l’artiste multidisciplinaire Alex Côté. Celui-ci est à l’origine de Plastic. Medusa, une œuvre d’art créée à partir de plus de 2 000 débris polluants et de déchets plastiques trouvés dans le fleuve Saint-Laurent et le long de ses berges.
*L’étudiant n’a pas souhaité donner son nom complet.
Le prochain atelier aura lieu le 25 septembre prochain, toujours à la Cafétéria Local Local du pavillon Jean-Brillant. Les personnes présentes auront l’occasion de créer des peintures avec de l’aquarelle. Les ateliers se tiennent tous les mercredis de 16 h à 18 h. Les personnes qui souhaitent en savoir plus peuvent consulter la programmation sur le site Web des SAÉ.
Couverture : L’étudiante au doctorat à l’Institut des études religieuses de l’UdeM Chloé Bravo a découvert la peinture grâce à une amie qui l’avait initiée à l’aquarelle. © Aurélia Crémoux