« J’ai installé le nichoir en 2008, se rappelle Mme Bélisle. J’ai aussi fait les démarches pour avoir la caméra et je m’occupe de la page Facebook et du site web. » Une page Facebook qui compte aujourd’hui une communauté de plus de 6 000 personnes. « Cette popularité me surprend d’année en année, se réjouit-elle. C’est aussi grâce aux médias, et cette année, ils s’y intéressent encore plus. »
Elle a lancé la page Facebook il y a environ sept ans pour répondre à la demande. « Je l’ai fait pour rejoindre les gens, assure-t-elle. Beaucoup de gens avaient des questions et ça permet également de publiciser les faucons. Les gens aiment partager nos publications. » Une activité qui ne rapporte pas d’argent à Mme Bélisle, dont le travail est bénévole.
Conscientiser les gens à la cause animale
Derrière cette envie de faire connaître leur présence au dernier étage de la tour du pavillon Roger-Gaudry de l’UdeM, celle qui est désignée comme la mère des faucons, cherche avant tout à faire évoluer les consciences. « Souvent les gens sont surpris que l’on puisse avoir des oiseaux comme eux en ville, dévoile-t-elle. J’essaie de sensibiliser [les gens] à la cause animale et qu’ils prêtent plus attention à eux et aient envie de les protéger. »
Un travail quotidien attend l’associée de recherche pour s’occuper des faucons, particulièrement durant la période de nidification. « Actuellement, ça me prend beaucoup de temps pour répondre aux questions des médias et des gens sur les réseaux sociaux, indique-t-elle. Je fais aussi des captures des meilleurs moments de la journée, car les gens n’ont pas le temps de tout regarder. » En plus de ces tâches quotidiennes, elle s’occupe du nettoyage du nichoir une fois par année ainsi que de l’entretien de la caméra. « Je m’occupe aussi de ramasser les carcasses qui tombent au dixième étage », ajoute-t-elle. Pour l’aider dans sa mission, Mme Bélisle peut compte sur l’aide de deux bénévoles qui partagent la même passion pour les oiseaux.
Une caméra multi-tâche
Les faucons sont visibles à toute heure du jour et de la nuit grâce à une caméra installée à proximité de leur niche et contrôlée à distance à l’aide d’un logiciel. Un équipement qui pourrait s’avérer utile en d’autres occasions. « J’ai récemment donné accès à la caméra à la sécurité de l’Université, raconte-t-elle. Je me suis dit que ça pourrait les aider étant donné qu’elle survole le campus. »
Le projet oblige l’associée de recherche à trouver des fonds pour continuer sa mission bénévole. « Pour la caméra, c’est un achat conjoint entre Polytechnique et UdeM, précise-t-elle. Pour le reste, c’est souvent moi qui paie de ma poche, mais je sais que si j’ai besoin de quelque chose de plus coûteux je pourrais demander au service de développement durable. »
Pour financer ses activités, elle avait demandé à l’Université de mettre en place une fondation pour que les gens puissent faire des dons, une demande qui n’a pas aboutie. Un surplus d’argent pourrait servir, notamment, lors du remplacement du nichoir qui devrait se faire d’ici quelques années, selon Mme Bélisle.