Délier les langues reliées

« L’idée est venue [du comédien et commentateur sportif] Jacques Thériault, qui a assisté à la coupe du monde de slam l’année dernière à Paris et qui a eu un coup de cœur pour cet évènement », explique la championne du monde de slam en 2016 et animatrice de Richesses des langues, espèces menacées, Amélie Prévost. Des champions de slam provenant d’Espagne, de Belgique et d’Israël seront notamment de la partie.

Pour le tournoi, Amélie Prévost a fait appel à des poètes et slameurs québécois s’exprimant en français, en anglais et en espagnol. « À Montréal, ce qui est intéressant, c’est qu’on est une ville cosmopolite, que plusieurs personnes parlent trois langues différentes et qu’on n’exploite pas beaucoup cette situation, souligne-t-elle. C’est le genre d’évènement qui pourrait regrouper des communautés linguistiques différentes. » Amélie mentionne cependant que les spectateurs moins fluides dans les différentes langues présentées pourront suivre les textes projetés en français à l’aide de surtitres. La soirée du 28 avril se terminera avec une activité de micro ouvert pour permettre aux spectateurs de présenter leurs créations et s’exprimer librement.

Le samedi 29 avril, Amélie Prévost et le slameur québécois Ivy proposeront en après-midi des ateliers d’écriture orientés vers le slam et le spoken word et, le soir, un grand spectacle de poésie. Avec cette première fin de semaine mettant en valeur la diversité linguistique et la prise de parole, Amélie espère démythifier le slam, qu’elle estime en croissance dans le paysage culturel au Québec.

Soirée internationale de slam poésie

Maison de la culture Maisonneuve | 4200, rue Ontario E.

Vendredi 28 avril, 17 h | 10 $