Sorties culturelles du 2 au 8 février

Entendre avec les yeux

Les galeries Roger Bellemare et Christian Lambert accueillent l’exposition En avant la musique ! du 27 janvier au 3 mars. Les visiteurs pourront y faire l’expérience visuelle et silencieuse des arts sonores.

« L’idée de base, c’est de parler de musique en arts visuels, qui est un contexte étrange puisqu’en musique, il n’y a pas d’image », explique le copropriétaire des galeries Christian Lambert. En utilisant des œuvres qui ne représentent pas directement une pièce musicale, à l’exception d’une partition du compositeur Franz Liszt, les exposants souhaitent évoquer l’art sonore sans jamais le faire entendre.

Les œuvres sélectionnées sont issues de la sensibilité des artistes à la musique. Selon M. Lambert, les créateurs tendent à s’influencer entre eux dans leur production. « Généralement, il y a un langage universel de la création, donc quand les artistes écoutent la musique, ils vont l’écouter d’une autre façon que les autres, soulève-t-il. C’est plutôt le côté universel des arts qui vient se rejoindre. »

L’exposition couvre 300 ans d’histoire de l’art et de la musique. Les onze œuvres mises de l’avant proviennent d’artistes locaux et internationaux.

Déconstruction du geste

Dans sa pièce Hors JE, la danseuse Dominique Porte invite le public à réfléchir à la question de l’originalité dans le monde de la danse contemporaine.

Faisant suite à son spectacle JE, une démarche introspective et personnelle de la danseuse qui chorégraphie et interprète ses spectacles depuis 1997, Hors JE constitue une recherche à travers les autres. « Quand j’ai commencé Hors JE, je questionnais vraiment les mouvements, les impulsions et les habitudes acquises », explique Dominique Porte.

En interrogeant directement le public dans son spectacle en deux parties, la danseuse et chorégraphe souhaite aborder les sujets de l’identité, de la personnalité et du mouvement. Le spectacle prend la forme d’une recherche en direct de gestes qui apparaissent de manière impulsive, bien que la scène soit chorégraphiée. « À travers cette espèce d’élan de vouloir découvrir des mouvements de danse, j’en viens à la conclusion que ce que j’essaie de faire, je l’ai déjà fait [auparavant] », décrit Mme Porte.

Si la première partie présente l’introspection de l’artiste, la seconde met en scène des artisans du milieu de la danse qui sont filmés en train d’interpréter une série de 12 mouvements. À travers ceux-ci, le public est amené à interagir avec la danseuse et à découvrir l’unicité de chaque geste.