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Déconfinement : un retour à une vie sociale difficile ?

Le 8 février dernier, le gouvernement du Québec a annoncé le début d’un déconfinement, en commençant par la réouverture des commerces et des cinémas. Si certains étudiants se réjouissent de reprendre certaines activités sociales, d’autres appréhendent ce retour à une vie « normale ».

Le déconfinement progressif illustre un bouleversement dans la vie de certains individus. Pour l’étudiante au baccalauréat en sciences biomédicales Naomi Faty, recommencer à vivre normalement sera difficile. La pandémie a, selon elle, laissé une marque « indélébile » sur la population québécoise. « Cela fait presque un an que nous vivons derrière nos écrans, je pense que le retour à une vie sociale va être difficile pour de nombreuses personnes, explique-t-elle. Surtout pour toutes celles qui étaient déjà introverties et timides avant la pandémie, et celles qui le sont devenues. »

Une période d’adaptation

Pour l’étudiante Sarah Allaire, actuellement en année sabbatique en attendant la reprise des cours en présentiel à l’Université, côtoyer à nouveau des personnes exigera une période d’adaptation. « Je serais un peu anxieuse, parce que ça fait longtemps que je n’ai pas vécu ça », témoigne-t-elle. Pour elle, la gestion des émotions au contact des autres sera très importante. « J’avais l’habitude de serrer mes amis dans mes bras quand je les voyais », poursuit-elleSelon elle, les comportements seront différents.

Sarah, qui se définit comme une personne sociale, souligne l’importance de faire des rencontres dans des lieux publics. « Faire des rencontres en ligne, ce n’est vraiment pas la même chose qu’en personne », affirme-t-elle. Elle se dit prête à prendre des risques, sans négliger le respect des consignes sanitaires. « Je sortirai en petit groupe et je me tiendrai loin des gens », conclut-elle.

La crainte des rassemblements

De son côté, Naomi craint de contaminer son entourage au contact des autres, en raison des conséquences que les rassemblements peuvent entraîner. « J’appréhende la manière dont les soirées se dérouleront, confie-t-elle. J’ai vu tellement de témoignages de personnes qui ont perdu des proches juste à cause d’une soirée, d’un anniversaire ou d’un mariage, que ça me fait réfléchir. » Son expérience lui permet de croire que le virus se propage à grande vitesse, ce qui l’inquiète« J’ai moi-même été dans un endroit où on était 25, avec de la distance et nos masques, et nous avons tous reçu un mail nous prévenant qu’il y avait quelqu’un de positif », ajoute-t-elle.

Pour Naomi, le respect des mesures sanitaires est très important. Toutefois, elle croit qu’il est plus facile de faire des rencontres en présentiel. « Nous pouvons directement voir les personnes qui semblent seules, alors qu’en étant en ligne, nous ne savons pas qui est isolé et qui a déjà construit son groupe d’amis », explique-t-elle.

D’autres étudiants sont impatients de retrouver les activités sociales d’antan, à l’image de l’étudiante au baccalauréat en traduction Annabelle Pronovost.

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