Une semaine après son assermentation à titre de premier ministre du Canada, Mark Carney a déclenché des élections fédérales cette après-midi. Selon Radio-Canada, le scrutin pourrait avoir lieu dès la fin du mois d’avril.
Une course serrée en prévision
L’élection de 2025 s’annonce assez serrée d’après les analystes de sondages. Au début de l’année, l’écart entre les deux partis en tête, le Parti libéral du Canada (PLC) et le Parti conservateur du Canada (PCC), était de 19 points, selon le sondage d’Abacus Data, et le second était en tête des intentions de vote. Aujourd’hui, la tendance s’inverse et l’écart entre les deux partis se réduit à 5 points. D’après l’Institut Angus Reid, 42 % des électeur·rice·s du pays soutiennent les libéraux, contre 37 % pour les conservateurs.
Si le PLC avait perdu en popularité dans les sondages face au PCL et à son chef, Pierre Poilièvre, en 2024, depuis l’arrivée de M. Carney à la tête du parti, la popularité des libéraux est en hausse.
D’après l’Institut, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette remontée du PLC : d’une part, le départ de Justin Trudeau, qui, au cours des derniers mois de son mandat, s’était montré impopulaire dans les sondages; d’autre part, le décret sur l’abolition de la taxe sur le carbone pour les consommateur·rice·s, signé par M. Carney à la suite de son assermentation le 14 mars dernier.
« Il y avait juste un écart d’un point entre les conservateurs et les libéraux dans les deux dernières élections, et c’était un gouvernement minoritaire pour les libéraux, a rappelé l’analyste de sondages Éric Grenier au micro de l’émission L’essentiel, diffusée sur CPAC le 10 mars dernier. Si on voit à la fin de la campagne que la course reste serrée […] ça va être difficile de prédire qui va gagner le plus de sièges. »
Les États-Unis au cœur de l’élection
Avant le début de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, le coût de la vie s’annonçait comme une question centrale de l’élection fédérale de 2025, un enjeu que le PLC et M. Poilièvre ont beaucoup exploité au cours de la dernière année. Toutefois, en raison des plus récentes menaces tarifaires et d’annexion, l’habileté du futur premier ministre à affronter la menace des États-Unis semble être la priorité des Canadien·ne·s. Sur cet enjeu précis, M. Carney a une longueur d’avance de 17 points sur son adversaire conservateur, d’après l’analyse de la firme de sondage Léger, qui a sondé 1 007 québécois·es.