Culture

De nouvelles recommandations culturelles des étudiant·e·s de l’UdeM

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L’étudiante de troisième année au baccalauréat en sciences biologiques Lison Hervieu recommande Tiohtiá:ke [Montréal], de Michel Jean, publié aux éditions Libre Expression en 2021.

Cette fiction retrace la vie d’Élie Mestenapeo, un jeune Innu exclu de sa communauté autochtone après avoir assassiné son père. Après avoir purgé sa peine de prison, il devient itinérant. Sa déambulation l’amène jusqu’à Montréal, au square Cabot, où il rencontre des sans-abri au destin similaire. Vibrant, le roman s’attache à décrire avec délicatesse les liens qu’Élie crée avec sa communauté, la misère les rapprochant. Rempli d’humanité, l’œuvre de Michel Jean révèle les conditions fragiles de populations marquées par la colonisation et invisibilisées quotidiennement.

« Le livre rend compte de la situation des personnes autochtones et d’une réalité sociale encore taboue, témoigne Lison. Ces nombreuses situations d’itinérance sont pourtant le résultat de traumatismes développés à la suite de l’assimilation forcée subie tout au long des siècles derniers. L’alcoolisme et la violence sont une réponse au mal-être de communautés brisées. »

Regarder

L’étudiante de troisième année au baccalauréat en informatique Nina Luc recommande le film Billy Elliot, du réalisateur Stephen Daldry, sorti en 2000.

Le film dépeint l’histoire d’une famille de mineurs sous le gouvernement de Margaret Thatcher, en Angleterre, au début des années 1980. Billy Elliot, le fils cadet, développe une passion pour le ballet, mais se sent obligé de cacher son engouement face aux idées conservatrices et machistes de son père. Le public suit ainsi tout au long du film la lutte intime du jeune danseur pour libérer son art. Un contraste entre une dure réalité et un art salutaire, imprégné d’une finesse et d’une douceur qui en laissera ébahi plus d’un·e. 

« J’ai été marquée par le désir impérieux de Billy d’exhaler son art, peu importe le contexte et les contraintes, confie Nina. Il s’agit d’un véritable moyen de résistance pour s’échapper d’un quotidien difficilement vivable. »

L’étudiante de troisième année au baccalauréat en droit Alice Dahan recommande Marriage Story, du réalisateur américain Noah Baumbach, sorti en 2019.

Le film invite à suivre une épopée amoureuse entre un metteur en scène et une comédienne, et témoigne de la façon dont, malgré les efforts, leur idylle se conclut par un divorce.

« La réussite du film est qu’il parvient à capturer un épisode de la vie assez intime et propre à chaque personne, explique Alice. Il nous transmet ce vécu de manière universelle, ce qui fait que, même quand on a 20 ans et qu’on n’a pas vécu ce genre de choses, on est quand même remué et immergé dans ce drame personnel. »

Écouter

L’étudiante de troisième année au baccalauréat en science politique Valentine Long recommande le balado Les couilles sur la table, animé par Victoire Tuaillon et produit par Binge Audio.

Ce balado évoque la masculinité à l’ère contemporaine, en la confrontant à plusieurs enjeux actuels. Victoire Tuaillon propose une approche inédite pour aborder des sujets épineux et polémiques, en tout genre et pour tous les genres. L’occasion d’une remise au point plus qu’essentielle. 

« Mon épisode coup de cœur est celui intitulé Les hommes ont-ils leur place dans les mouvements féministes ? car il est formateur et instructif, précise Valentine. Dans ce podcast, Victoire Tuaillon s’interroge sur le comportement des hommes proféministes dans les manifestations. Pour en discuter, elle reçoit le politologue québécois Francis Dupuis-Déri, auteur de l’essai Les hommes et le féminisme. Faux amis, poseurs ou alliés ? Le podcast nous offre une réflexion sur les différentes manières dont les hommes peuvent devenir de bons alliés féministes. »

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