De la lecture à la scène

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Par Rose Carine Henriquez
mardi 7 juin 2016
De la lecture à la scène
De gauche à droite, les comédiennes Stéphanie M. Germain et Elizabeth Gingras, lors de la générale de Se faire accroire, la 4e édition du Porte-Voix. Elles sont de retour cette année pour N’essayons pas de guérir. Photo : Courtoisie  Karolann St-Amand.
De gauche à droite, les comédiennes Stéphanie M. Germain et Elizabeth Gingras, lors de la générale de Se faire accroire, la 4e édition du Porte-Voix. Elles sont de retour cette année pour N’essayons pas de guérir. Photo : Courtoisie  Karolann St-Amand.
Agissant comme un tremplin pour la parole de jeunes auteurs de théâtre, l’évènement Porte-Voix présente sa 5e édition, N’essayons pas de guérir, le 8 et 9 juin prochains au théâtre La Licorne. Neuf extraits de pièces y seront lus pour la première fois devant un public.

 « L’objectif est de mettre en valeur la création littéraire et l’écriture dramatique qui se font en milieu universitaire, déclare l’étudiante à la maîtrise en littératures de langue française de l’UdeM, Marianne Côté-Beauregard, et de donner une vitrine à de jeunes créateurs qui, sans cette vitrine-là, verraient leurs textes remisés dans les tiroirs après des lectures en classe. » Codirectrice de Porte-Voix pour une deuxième année consécutive, elle a été rejointe par l’étudiant à la maîtrise en littératures de langue française Kevin Lambert.

L’appel de texte de la présente édition a été adressé à tous les auteurs ayant une formation universitaire en théâtre et en littérature de l’ensemble des universités québécoises. Parmi la cinquantaine de textes reçus à l’automne dernier, huit seront lus sur la scène de La Licorne, accompagnés d’un texte de jeunesse du dramaturge François Archambault, porte-parole du Porte-Voix. « On [le comité de sélection] essaie d’y aller avec des textes qui sont les plus achevés, audacieux et originaux, explique Marianne. On essaie d’avoir des textes de plusieurs registres pour avoir un peu de diversité. »

Chaque année, les textes viennent avec des tendances qui créent un lien entre eux, même si, a priori, il n’existe aucune thématique. « Cette année, on avait beaucoup de textes très cyniques, amers ou ironiques, constate Marianne. On en avait des lyriques qui exploraient une sorte de vulnérabilité ou de blessure très profonde. »

Selon Marianne, Porte-Voix connaît un roulement dans les auteurs qui envoient leurs textes et une diffusion qui rend la jeune femme optimiste pour le futur de l’évènement. « On peut voir, avec la fréquentation des salles, que les gens viennent au spectacle, ce qui est très encourageant, note-t-elle. Le but est de continuer à tenir cet évènement, à l’améliorer, à le rendre plus « léché », plus ouvert, plus esthétique. » L’une des ambitions du projet est de pouvoir organiser la lecture complète d’une œuvre.

 

N’essayons pas de guérir
Théâtre La Licorne
8 et 9 juin, 20 h
Prix du billet : 12 $ (en prévente) ou 15 $ (à la porte)