De HEC à PGA

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Par Eric Deguire
mercredi 4 septembre 2013
De HEC à PGA
Mathieu Perron a remporté le trophée du Duc de Kent le 13 juillet. (crédit: courtoisie Mathieu Perron)
Mathieu Perron a remporté le trophée du Duc de Kent le 13 juillet. (crédit: courtoisie Mathieu Perron)

Le golfeur et étudiant à HEC Mathieu Perron entame sa dernière session avec les Carabins après une remontée spectaculaire pour remporter le tournoi du Duc de Kent en juillet dernier. Il se consacrera par la suite à la réalisation de son plus grand rêve : se rendre sur le circuit de la Professional Golfers’ Association (PGA), composée des 150 meilleurs golfeurs au monde.

Mathieu Perron désire poursuivre sur sa lancée vers une carrière professionnelle lors de la prochaine session. « Quand je rattrapais mon retard à Duc de Kent, je ne faisais aucune projection, je restais calme, j’adoptais une approche coup par coup », explique le golfeur. Il a terminé le tournoi de deux rondes avec une fiche de dix coups en dessous de la normale, dont une séquence de -7 lors des six derniers trous. Ceci signifie qu’il a joué nettement mieux que la moyenne lors de ces derniers trous. «Après mes trois premiers oiselets, j’étais dans ma zone, mais c’est la première fois où je suis resté aussi longtemps », ajoute-t-il. « Il a conclu le tournoi avec un aigle juste pour la foule », partage l’entraîneur-chef de l’équipe de golf des Carabins, Daniel Langevin

Passer chez les pros

Le finissant en kinésiologie et capitaine de l’équipe, Jean-Philip Cornellier, suit un parcours semblable à celui de Mathieu Perron, avec comme objectif commun de se rendre sur le circuit de la PGA. Ils veulent d’abord se concentrer sur leur dernière session avec les Carabins. « Pour notre dernière saison, je m’attends à ce que l’on remporte la bannière provinciale, partage Jean-Philip Cornellier. Je pense qu’on a les capacités d’y arriver. »

Les deux golfeurs, qui cherchent à poursuivre l’amélioration de leur jeu, et leur entraîneur-chef sont unanimes sur l’importance de se concentrer sur le jeu court, c’est-à-dire 100 verges et moins. «C’est là où on peut récupérer le plus grand nombre de points », explique Jean-Philip.

À la suite de leurs études, les deux athlètes ont l’intention de s’installer dans le sud des États- Unis pour pouvoir jouer à longueur d’année. « À partir de février 2014, Mathieu passera chez les professionnels, constate Daniel Langevin, il participera à une série de tournois et tentera de se qualifier pour le Web.com Tour qui donne ensuite accès à la PGA. »

Il est clair pour Mathieu Perron que les pro- chaines années seront consacrées à la réalisa- tion de son objectif. « À partir de l’hiver 2014, je serai en entraînement à temps plein. J’ai 23 ans et il faut que je me lance, car un golfeur arrive à maturité à 28 ans », raconte-t-il.

Mathieu Perron cherchera à jumeler ses études en entrepreneuriat à HEC à sa carrière de golf. « Je cherche à voir la carrière d’un golfeur comme une entreprise. Il faut du financement et de la visibilité », affirme-t-il. L’athlète a mis en pratique ses cours pour sa passion, notamment par la réalisation d’un plan d’affaires. Son entraîneur abonde dans le même sens. « C’est certain que ses études à HEC ont contribué à son projet. Il pourra s’autofinancer et ne pas seulement compter sur des commanditaires. »

Mathieu Perron doit profiter de son exploit à Duc de Kent pour prouver qu’il mérite sa place parmi les 150 meilleurs golfeurs au monde. S’il atteint son objectif, l’étudiant à HEC sera le premier Québécois à faire partie de la PGA.