De futurs logements étudiants à Sherbrooke dérangent

Un projet de logements étudiants à proximité du campus de l’Université de Sherbrooke subit la grogne des résidents et résidentes du quartier où il doit voir le jour. Une pétition ralliant 70 signataires a été remise au service de greffe de la Ville, forçant cette dernière à entamer un processus de révision.

Alors que la Ville de Sherbrooke subit le ressac de la crise du logement de l’été dernier, voilà qu’un projet immobilier de 35 logements dédiés à la communauté universitaire rencontre un rempart de citoyens et citoyennes. Les 70 signataires d’une pétition ont demandé à la municipalité d’enclencher le processus de révision du projet.

Selon le conseiller du district universitaire, Paul Gingues, la grogne populaire serait due à la nature de la clientèle visée. « Le quartier est directement touché et dérangé, à chaque rentrée, par des débordements d’étudiants, estime-t-il, selon le quotidien La Tribune. Les gens en ont assez. »

Où loger les universitaires ?

La difficulté de se loger qu’éprouvent les étudiants et étudiantes de l’Université de Sherbrooke est néanmoins bien réelle. C’est pourquoi la mairesse, Évelyne Beaudin, déplore la crainte des résidents et résidentes. « [Si] on ne peut pas avoir de logements étudiants dans le quartier universitaire, je me demande ce qu’on va faire, a-t-elle indiqué, tel que le rapporte Radio-Canada. C’est ce qui m’inquiète. »

D’autres membres du conseil municipal rappellent que le besoin de logements des étudiants et étudiantes doit être pris en compte. L’élu Marc Denault propose de « jumeler ce projet avec des logements qui ne seraient pas juste pour étudiants, pour avoir une mixité et aller chercher l’acceptabilité », toujours selon le diffuseur public. Enfin, la conseillère Fernandez Luz est d’avis que la réputation des universitaires n’est pas conforme à la réalité. « Moi, je n’ai pas la même vision, souligne-t-elle, toujours selon Radio-Canada. Normalement, les étudiants étudient [NDLR : Ne font pas uniquement la fête]. Ils ont besoin d’un endroit pour habiter. »

À la suite du dépôt de la pétition, la municipalité devra entamer le processus de révision en tenant un registre. Si celui-ci est accepté, le promoteur immobilier devra retourner à la planche à dessin. Sinon, les opposants et opposantes au projet pourront demander la tenue d’un référendum. Les dates ne sont pas encore connues.