Danser en cœur pour la planète

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Par Louis-Philip Pontbriand
mardi 1 octobre 2019
Danser en cœur pour la planète
La danse du coeur, performée au parc du Mont-Royal, se situe à mi-chemin entre la chorégraphie et l'improvisation, selon l'interprète Emeline Descharles. « Il y a de l'improvisation, mais elle est structurée », dit-elle. Photo et vidéo : Sarah Dell'Ava
La danse du coeur, performée au parc du Mont-Royal, se situe à mi-chemin entre la chorégraphie et l'improvisation, selon l'interprète Emeline Descharles. « Il y a de l'improvisation, mais elle est structurée », dit-elle. Photo et vidéo : Sarah Dell'Ava
La chorégraphe Sarah Dell’Ava a présenté La danse du cœur au parc du Mont-Royal, quelques minutes avant le départ de la marche pour le climat, ce vendredi 27 septembre. Cette performance de trente minutes, proposée dans le cadre des Journées de la culture, a réuni une trentaine d’interprètes de tous âges.

« La danse du cœur a une portée à la fois humaine et spirituelle, explique Mme Dell’Ava. C’est une invocation à la Terre, à l’espoir et à l’énergie collective. » Elle précise qu’il s’agissait de la première fois que cette chorégraphie réunissait autant d’interprètes sur scène. L’étudiante en danse Léa Dargis Deschesnes interprétait quant à elle un chant sur mesure qui suivait le mouvement des danseurs plutôt que l’inverse, comme il est souvent le cas en danse contemporaine.

Effet synergique

L’une des interprètes, Fanny Bélanger-Poulin, explique que la performance entière est calée sur le battement cardiaque des danseurs. « C’est ce qui donne le rythme de notre performance », précise-t-elle. Puisque des manifestants percutaient des tambours tout près, Mme Bélanger-Poulin explique que ce contexte particulier a créé des instants de polyrythmie entre danseurs et manifestants. « Le rythme des tambours changeait, rejoignant par moments le rythme de notre cœur et de nos mouvements, ajoute-t-elle. C’était intense, difficile à mettre en mots ! »

Une collègue, Emeline Descharles, tient des propos similaires. « On connaît le schéma de la danse, affirme-t-elle, mais il y a aussi quelque chose qui ne vient pas de l’intérieur. C’est puissant, avec toute cette énergie qui se transmet. » L’étudiante en danse, qui est également chorégraphe, présentait son projet intitulé Virus à l’espace danse de l’édifice Wilder, le lendemain de la Marche pour le climat.