« La danse du cœur a une portée à la fois humaine et spirituelle, explique Mme Dell’Ava. C’est une invocation à la Terre, à l’espoir et à l’énergie collective. » Elle précise qu’il s’agissait de la première fois que cette chorégraphie réunissait autant d’interprètes sur scène. L’étudiante en danse Léa Dargis Deschesnes interprétait quant à elle un chant sur mesure qui suivait le mouvement des danseurs plutôt que l’inverse, comme il est souvent le cas en danse contemporaine.
Effet synergique
L’une des interprètes, Fanny Bélanger-Poulin, explique que la performance entière est calée sur le battement cardiaque des danseurs. « C’est ce qui donne le rythme de notre performance », précise-t-elle. Puisque des manifestants percutaient des tambours tout près, Mme Bélanger-Poulin explique que ce contexte particulier a créé des instants de polyrythmie entre danseurs et manifestants. « Le rythme des tambours changeait, rejoignant par moments le rythme de notre cœur et de nos mouvements, ajoute-t-elle. C’était intense, difficile à mettre en mots ! »
Une collègue, Emeline Descharles, tient des propos similaires. « On connaît le schéma de la danse, affirme-t-elle, mais il y a aussi quelque chose qui ne vient pas de l’intérieur. C’est puissant, avec toute cette énergie qui se transmet. » L’étudiante en danse, qui est également chorégraphe, présentait son projet intitulé Virus à l’espace danse de l’édifice Wilder, le lendemain de la Marche pour le climat.