Par Felix Lacerthe-Gauthier et Guillaume Mazoyer
Université Concordia
À Concordia, c’est le club Concordia Esports Association, fondé en 2012, qui s’occupe de l’e-sport. Selon le vice-président du club, Alessandro Chiari, et le vice-président finance et média, Dimitri Kontogiannos, en termes de nombre de spectateurs en ligne, les tournois organisés se comparent à ceux d’autres équipes sportives traditionnelles de Concordia. « Pour le tournoi de City Heroes, on a eu environ 600 vues sur Twitch, ce qui est même meilleur que les diffusions en ligne de l’équipe de hockey en CIS [NDLR : sport interuniversitaire canadien] », indique Dimitri.
Le club organise également plusieurs événements au cours de l’année, dont son tournoi Smash Intensifies du jeu Super Smash Bros., qui est l’un des plus gros sur la côte Est de l’Amérique du Nord. « On n’essaie pas vraiment de se battre pour avoir une reconnaissance officielle, on essaie plutôt de grandir pour arriver à un certain point où l’Université ne pourra plus nous ignorer », explique Alessandro. Le club projette d’agrandir ses équipes interuniversitaires et de s’impliquer davantage au sein de la communauté étudiante.
Université McGill
À McGill, l’e-sport est la responsabilité de la McGill E-Sports Students Association. Fondée fin 2012, l’association organise notamment le tournoi LANimal, en collaboration avec le McGill Science Computer Taskforce, une association étudiante de prêt de matériel informatique. Des tournois sur deux jours sont aussi organisés pour les jeux League of Legends, Super Smash Bros. Melee et Hearthstone. En 2015, l’équipe de Hearthstone de l’Université s’est d’ailleurs rendue en finale de la Collegiate Hearthstone League contre l’Université Georgia Tech.
Selon le président de l’association, Andew Tran, les événements attirent en moyenne une cinquantaine de personnes chacun, une hausse par rapport aux années précédentes. Il planifie également discuter avec l’association de Concordia pour organiser un LAN commun.
UQAM
À l’UQAM, il n’y a pas encore d’événement majeur d’e-sport. L’Association générale des étudiants et étudiantes en informatique a organisé cette session une soirée de jeu de Super Smash Bros. L’association aurait eu le projet de monter un LAN, mais il n’y a pas eu de suite.
Aussi en lien avec le domaine du jeu vidéo, quoique loin de l’e-sport, le Clibre, comité étudiant qui promeut les logiciels libres à l’UQAM, a organisé en janvier un « Game Jam » dont le but était de créer un jeu vidéo en 48 heures.
Université Laval
L’Association des étudiants en génie logiciel (AEGLO) organise chaque session, depuis sa création en 2006, des soirées LAN-party. « On invite nos membres à venir dans un local d’informatique où on installe au préalable des jeux multijoueurs, c’est à la bonne franquette, explique le président de l’AEGLO, David Arel. Pour ce qui est des tournois organisés, c’est plutôt rare. » Il explique qu’il y a, certaines années, des tournois de Super Smash Bros. sur console Game Cube, avec un petit prix en argent à gagner, le dernier s’étant déroulé à l’automne. « C’est la plus grosse structure qu’on a ici », indique-t-il.
En voyant les LAN organisés dans les autres universités, notamment celui de l’École de technologie supérieure, un comité s’est créé au sein de l’association pour discuter de la possibilité d’en tenir un à l’Université Laval. Le projet en est encore à un stade embryonnaire.
Université de Sherbrooke (UdeS)
L’UdeS a elle aussi son propre LAN-party, baptisé le VirusLAN. L’événement est organisé par un groupe technique faisant partie de l’Association générale des étudiants de génie. « Lors du dernier événement, nous avons eu l’occasion de faire des tournois de League of Legends, Counter-Strike : Global Offensive, Hearthstone et Smash Bros. », indique la vice-présidente communication de VirusLAN, Sarah Malo. L’événement tenu en mars dernier a rassemblé 200 étudiants, selon les organisateurs.
« Dans l’avenir, nous souhaitons créer notre propre équipe de développement de jeux vidéo en offrant la possibilité aux participants d’essayer le produit final lors des événements », relate Sarah Malo. En attendant, l’équipe dit s’inspirer de plus gros événements, comme le LAN ÉTS ou le Polybash, pour se développer.