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Daniel Jutras, d’étudiant de première génération à recteur

Comme la très grande majorité des doyen·ne·s de l’UdeM, Daniel Jutras est un étudiant de première génération universitaire, c’est-à-dire que ses parents n’ont pas effectué d’études universitaires. Bien qu’il ait longtemps enseigné au sein de la Faculté de droit de l’Université McGill, ce titulaire d’un baccalauréat en droit de l’UdeM garde un profond attachement à son alma mater.

« J’ai été très heureux, ça m’a ouvert plein de portes », se remémore M. Jutras, spécialiste du droit civil et du droit comparé. Plusieurs enseignant·e·s devenu·e·s des mentor·e·s lui ont notamment permis d’envisager une carrière universitaire. « Ça ne rentrait pas dans mon univers », confie l’actuel recteur de l’UdeM.

Une carrière sur la montagne

La carrière universitaire de M. Jutras a pourtant pris son envol dans un autre établissement montréalais, lui aussi situé sur le mont Royal : l’Université McGill. En plus de trois décennies, il y a en effet occupé plusieurs fonctions au sein de la Faculté de droit : vice-doyen, directeur de l’Institut de droit comparé, puis doyen. Après une année au cours de laquelle il s’est ressourcé et consacré à la recherche, il a commencé à se questionner sur la suite à donner à sa carrière, lorsqu’un consultant en recrutement l’a approché pour lui proposer de poser sa candidature au poste de recteur de l’UdeM.

« J’étais très heureux à McGill, mais j’étais quand même un vieux prof, confie M. Jutras. Ça faisait presque 35 ans que j’étais là. » Il a donc saisi l’« occasion unique » de retrouver le flanc nord de la montagne. « Je pensais avoir quelque chose à offrir, parce que je viens de l’extérieur, d’une université qui avait une culture différente sur plusieurs plans : la recherche, la philanthropie, l’internationalisation… », explique-t-il.

Philanthropie et international

Mettre en action le plan stratégique déjà élaboré par l’Université motivait beaucoup M. Jutras. Parmi ses objectifs figure l’ambition de valoriser davantage l’UdeM à l’échelle internationale. « On n’a absolument rien à envier aux autres universités au Canada », justifie-t-il. Pour mener à bien son projet, l’actuel recteur a pour ambition de hisser l’UdeM au rang d’université de langue française la plus influente au monde. « On est capable de le faire, même si on n’y est pas encore », estime-t-il.

Pour y parvenir, le recteur compte notamment sur un effort philanthropique. « C’est un gros élément du mandat, précise M. Jutras. On avait beaucoup de potentiel, et on laissait de l’argent sur la table. » En effet, les 450?000 diplômé·e·s de l’Université dans le monde constituent un réservoir à mobiliser afin de soutenir l’établissement. La campagne de philanthropie actuelle, intitulée « L’heure est brave », est née de cette démarche.

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