Critique musicale : Rembobine, Le Winston Band

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Par Etienne Galarneau
lundi 8 février 2016
Critique musicale : Rembobine, Le Winston Band
La formation montréalaise Le Winston Band est en prestation au Divan Orange le mardi 9 février dans le cadre des célébrations du Mardi Gras. Elle proposait en juin dernier l’album Rembobine, où est exploré et réinventé le répertoire zarico, développé dans les années 1930 en Louisiane. Un matériel qui gagne à être redécouvert, juste à temps pour célébrer à la manière cajun.

Le sextuor, mené par le chanteur et accordéoniste Antoine Larocque, propose dix pièces mélangeant compositions originales et titres traditionnels avec une énergie unique. Parfois dansants, comme le titre d’ouverture Le reel d’Andy Dejarlis/En fumant ma pipe, parfois plus mélancolique, comme Vive la rose, chaque titre montre la palette interprétative de la troupe avec brio. L’échange entre les dialectes cajuns et le français d’Ahuntsic est fluide et montre les différentes influences du Winston Band.

Par la nature même de leur proposition, la musique du Winston Band n’est pas parfaite. La voix nasillarde de Larocque peut déplaire à certains auditeurs, de même que la production qui laisse plus de place à l’instrumentation qu’aux paroles. Cependant, ce choix concorde parfaitement avec le côté spontané, festif et traditionnel du répertoire zarico.

Rembobine est un album plein de vie qui vous donnera envie d’en apprendre plus sur le folklore cajun qu’on associe trop souvent à la seule figure de Zachary Richard. Pour profiter de cette énergie en direct, la formation sera en prestation mardi prochain avec Les Deuxluxes et Dylan Perron & Élixir de Gumbo.

Note : 3/5

Le Winston Band au Divan Orange

Mardi 9 février | 20h

4234, Boul. Saint-Laurent

12 $