Premier long métrage d’Olivier D. Asselin (à ne pas confondre avec le cinéaste et enseignant à l’UdeM Olivier Asselin), Pipelines, pouvoir et démocratie suit le parcours de plusieurs citoyens, militants ou activistes dans leur lutte contre l’arrivée de pipelines transportant du pétrole au Québec. Il suit aussi leur combat contre la construction d’un port pétrolier à Cacouna qui menace notamment la survie des bélugas, espèce en voie de disparition.
Pipelines, pouvoir et démocratie est d’abord un grand film optimiste sur la démocratie et le pouvoir de ses citoyens. Olivier D. Asselin a eu l’idée lumineuse de filmer des militants très hétéroclites agissant chacun à leur façon, de l’homme politique à la militante d’intervention directe, en passant par le lobbyiste environnemental. Véritables personnages du film, on suit leur progression, assistant à leurs réussites comme à leurs échecs, s’entrecroisant au hasard des manifestations et des évènements.
On assiste à un meeting politique, on suit une marche de Cacouna à Kanesatake, une session parlementaire, ou une rencontre-débat dans un bar. Olivier D. Asselin ne prend pas parti pour nous donner la solution idéale. Action politique ou coups médiatiques, hommes en complet-cravate ou artistes militants à Greenpeace, tous sont montrés à niveau égal, sans jugement de valeur. Convaincant sans être dénonciateur, ce film politique réussit avec intelligence et nuance, mais surtout avec émotion, à nous faire prendre conscience de l’importance de notre environnement et de la force de notre démocratie. Bien sûr, rien n’est gagné d’avance, mais tout est possible.
Pipelines, pouvoir et démocratie
23 au 24 février | Ciné-Campus de l’UdeM | 4$