En raison de leur expérience, les deux animatrices souhaitaient offrir un atelier pour aider les participants à réaliser leur projet et qui s’inscrive dans la mission d’inclusion et d’entraide du FFFM. « Je trouve que dans le milieu du cinéma, il y a une espèce de chasse gardée des connaissances, explique Magenta. J’ai eu envie de donner un atelier pour guider les gens, en leur donnant les trucs de base pour commencer à faire des films ou avancer leur travail en cours. »
Pendant un peu plus de deux heures, les participants ont reçu des conseils sur l’écriture de scénarios et sur les demandes de subventions, des suggestions de formations gratuites ou à petit budget et d’autres astuces pour réaliser un film à moindre coût. « Puisqu’on était deux, avec chacune nos approches, on a beaucoup parlé, raconte la cofondatrice du FFFM. Mais les gens pouvaient poser des questions et arriver avec leurs commentaires ».
Comme pour les projections de films du FFFM, on trouvait une majorité de femmes dans la pièce. « Mais il y avait quand même une bonne représentation masculine, se réjouit Magenta. C’est génial, ça montre que le féminisme, ce n’est pas juste pour les femmes ». Quelques participants avaient déjà de l’expérience en cinéma, mais la plupart n’avaient jamais réalisé de film.
Malgré l’intérêt suscité par l’atelier, il n’est pas encore certain qu’il soit proposé à nouveau l’an prochain, Magenta Baribeau souhaitant que la programmation du FFFM se renouvelle. Cette année, le festival a présenté 24 courts métrages de partout dans le monde, dont plusieurs ont été réalisés par des femmes autochtones, issues de minorités visibles ou provenant de la communauté LGBT. Pour la prochaine édition, la cofondatrice souhaite offrir au public un festival d’une semaine, avec des courts et des longs métrages, des expositions d’arts visuels et des concerts.