Culture

Klô Pelgag (à gauche) fait de la chanson orchestrale poético-éclatée. Elle sera en spectacle au Bistro In Vivo le 2 novembre prochain dans le cadre de Coup de coeur francophone. (Crédit photo : Dominique Cambron-Goulet)

Coups de coeur udemiens

La relève prend d’assaut le Festival Coup de coeur francophone cette année. La programmation de la 26e édition – qui aura lieu du 1er au 11 novembre prochains – contient des spectacles de trois auteurs-compositeurs-interprètes qui ont déjà étudié à l’UdeM.

Klô Pelgag – Chanson orchestrale poético-éclatée

«C’est à la cafétéria de la Faculté de musique de l’UdeM que mon frère [Mathieu] m’a présenté mes charmantes musiciennes », raconte Chloé Pelletier-Gagnon, alias Klô Pelgag. Son frère arrangeur, alors étudiant en écriture musicale à l’UdeM, a été repêcher un trio de cordes pour donner une couleur orchestrale aux arrangements des chansons de Chloé, soit Fany Fresard au violon, Mélanie Venditti à l’alto et Elizabeth Burrows au violoncelle.

L’auteure-compositrice-interprète a une vision assez singulière de sa musique. «Je décris ma musique comme de la chanson orchestrale poético-éclatée. Mais, ça, c’est ce qui est écrit sur le site [rires]. En fait, je veux faire un mélange qui partage ma curiosité pour toutes les formes d’art. Ouvrir les gens et jouer dans leur tête.» 

Après le lancement de son maxi EP en avril dernier, Klô Pelgag enchaîne les projets les uns après les autres. «Je vais faire la première partie de Marie-Jo Thério à Laval. L’enregistrement de l’album aura lieu en décembre-janvier, et je pars pour une tournée en Chine en mars dans une formule duo», dit-elle.

C’est dans cette formule duo, accompagnée d’un violoncelle, qu’elle présentera son matériel le 3 novembre. «Ce qui était à la base une question pratique, parce qu’on ne peut pas voyager partout à six, est devenu une formule que j’aime beaucoup, explique Chloé. Ça fait exister les chansons à l’état pur avec une plus grande conscience des paroles.» Une vision partagée par Fany, la violoniste : «Ça fait frais et différent. Quelqu’un qui a vu le spectacle en version band pourrait être surpris de ce qu’il va entendre», ajoute-t-elle.

Klô Pelgag et Julien Sagot 

3 novembre, 21 heures

Bistro In Vivo, 4264, rue Sainte-Catherine Est

 

L’Indice – Déconstruire la pop

« Les cours m'ont confirmé que j'étais en amour avec la musique plus que tout. » - L'Indice (Crédit photo : Courtoisie Vincent Blain)

L’auteur-compositeur-interprète Vincent Blain alias L’Indice n’a fait que passer à l’UdeM en études cinématographiques il y a presque dix ans, mais ça a été pour lui une sorte de révélation. « Les cours m’ont confirmé que j’étais en amour avec la musique plus que tout. Je ne voulais pas réaliser des films, mais plutôt des disques.»

Titulaire d’une formation en technique de son, Vincent réalise et enregistre seul le premier album de L’Indice, Le jour après Noël, en 2008. Une expérience qu’il répète sur son troisième album, Une meilleure personne, lancé le 17 octobre dernier sur l’étiquette Poulet Neige. «Je qualifierais la musique de Vincent de “art pop”», suggère Pierre-Alexandre, directeur de Poulet Neige. «C’est de la pop, mais avec une recherche sonore et une attention aux timbres des instruments.»

«C’est prendre la pop et la déconstruire un peu», ajoute Vincent. Mais, même si sa musique s’adresse à un public plus underground, il a l’intention de percer le marché international. «Mon but avec mon nouvel album, c’est de le faire tourner le plus possible. Aujourd’hui vendre des disques c’est tough, alors je vise les radios universitaires et communautaires. Un de mes buts pour 2013 est de me tourner vers le Canada, la Francophonie et des festivals internationaux comme South by Southwest [à Austin, TX], dit-il. Je crois que le français est exportable. »

Le 1er novembre, c’est en trio que L’Indice présentera les chansons de son nouvel album. «Je ne voulais pas jouer avec des séquences enregistrées sur scène parce que ça enlève de la vie. En trio, ça a même plus d’énergie que sur l’album», souligne Vincent.

Gustafson et L’indice

1er novembre, 22 heures

L’Esco, 4467, rue Saint-Denis

 

Carl-Éric Hudon – Retour en mode folk

« On n'a pas besoin de fréquenter l'UdeM longtemps pour comprendre que c'est un milieu effervescent. » - Carl-Éric Hudon (Crédit photo : Marc-André Laporte)

Bien qu’il ait été étudiant en histoire de l’art seulement un an en 2004*, Carl-Éric Hudon a vite compris que c’était un bon milieu pour se faire des contacts. «On n’a pas besoin de fréquenter l’UdeM longtemps pour comprendre que c’est un milieu effervescent», dit-il.

Auteur-compositeur-interprète, Carl-Éric termine actuellement son quatrième album solo, réalisé par Philippe B. Cet album sera différent de son dernier, Contre le tien – Ananas Bongo Love, largement basé sur les arrangements. « Je retourne à quelque chose de plus “chanson”. C’est basé sur la suite d’accords, la guitare, les paroles, vraiment en mode folk», souligne-t-il.

Pour ce projet solo, le musicien s’inspire également de son groupe pop-punk Panache, avec lequel il a fait paraître un album en 2010. «Je pense que c’est plus accessible. La forme est plus concise, cela vient de Panache. Et, on a fait un travail pour que ce soit un minimum catchy et avoir toujours un petit hook.» Carl-Éric Hudon en sera à sa deuxième expérience à Coup de coeur francophone. Il y présentera les chansons de son album à venir. «Ce sera surtout du nouveau matériel, dit-il. Mais, je ne suis pas encore sûr dans quelle forme. Je regardais pour monter un band, mais ces temps-ci ça va bien en solo.»

Carl-Éric Hudon et Félin / David and the Woods

7 novembre, 22 heures

L’Esco, 4467, rue Saint-Denis 

*:Rectification faite le 1er novembre 2012.

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