Contrer les violences sexuelles dans les bars

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Par Thomas Martin
jeudi 7 septembre 2017
Contrer les violences sexuelles dans les bars
La ministre de l'Enseignement supérieure, Hélène David (à droite) lors de la conférence de presse présentant le lancement officiel du projet « Commande un Angelot » qui cherche à prévenir les violences sexuelles dans les bars. (Photo: Thomas Martin)
La ministre de l'Enseignement supérieure, Hélène David (à droite) lors de la conférence de presse présentant le lancement officiel du projet « Commande un Angelot » qui cherche à prévenir les violences sexuelles dans les bars. (Photo: Thomas Martin)
En cette rentrée universitaire, les programmes « Sans oui c'est non » et « Ni viande ni objet » et l'Alliance pour la santé étudiante au Québec (ASEQ) lancent officiellement son projet « Commande un angelot », présenté en mars dernier. Cette initiative appuyée par le gouvernement vise à outiller les bars pour prévenir les violences à caractère sexuelles.

« L’année 2016-2017 a été une année charnière, voire historique en matière de changement de culture, en route vers une société exempte de harcèlements et de violences, a déclaré la ministre de l’enseignement supérieure, Hélène David, jeudi matin, durant la conférence de presse organisée pour présenter le projet. On se souvient tous des dérapages de l’année dernière et je suis ravie de voir la mobilisation générale de la société et du monde universitaire pour dire : “ça suffit” » a rappelé Mme David.

L’opération « Commande un angelot » se traduira par la mise en place dans les bars concernés de solutions pour éviter toutes violences à caractère sexuel. La Maisonnée, bar bien connu des étudiants de l’UdeM et hôte de la conférence de presse, fait partie des premiers à avoir répondu à l’appel. Une vingtaine de bars répartis dans neuf régions administratives participent actuellement à l’opération.

Concrètement, comme l’a détaillé la porte-parole de l’organisme « Sans oui, c’est non! » Mylène R.E. Lokrou, lorsqu’une personne se sentira en danger, elle pourra commander un « angelot » au bar, où les serveurs ayant reçu une formation, interviendront. « L’individu sera alors pris en charge, on lui proposera de l’emmener dans un endroit sécuritaire, explique la porte-parole. Si la personne accepte, elle sera emmenée dans un endroit adapté à la situation afin de répondre à ses besoins. Enfin, quand la situation sera réglée, les membres du personnel rédigeront un formulaire d’intervention pour assurer un suivi et le bon fonctionnement du projet. »

« Commande un angelot » vient d’être mise en place et les organisateurs espèrent voir le nombre de bars partenaires augmenté au cours de l’année. Une campagne de communication devrait également voir le jour pour sensibiliser les étudiants.