Concurrence alimentaire sur le campus

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Par Jean Aubut avec la collaboration de Félix Lacerte-Gauthier
mercredi 15 novembre 2017
Concurrence alimentaire sur le campus
Le président du Comité environnement de l’AED, Antony Breton, lors de la distribution des « Paniers juridiques ». (Crédit: Laura-Maria Martinez)
Le président du Comité environnement de l’AED, Antony Breton, lors de la distribution des « Paniers juridiques ». (Crédit: Laura-Maria Martinez)
Le Comité environnement de l’Association des étudiantes et étudiants en droit (AED) de l’UdeM a mis sur pied un nouveau point de distribution de paniers de fruits et légumes au pavillon Maximilien-Caron. L’initiative est indépendante du service offert par l’Action humanitaire et communautaire (AHC) depuis septembre 2011, mais est identique à ce que propose cette dernière, à l’exception de ses prix.
Nous soutenons les initiatives étudiantes de façon générale. Dans ce projet comme dans tout autre, il faut toutefois travailler de concert et en complémentarité. Les étudiants en sortiront gagnants.
Martin Rioux, Conseiller de l’AHC

L’AHC et le Comité environnement s’approvisionnent tous deux chez Sésame, une entreprise sociocommunautaire et d’économie sociale [voir ci-dessous]. Dans les paniers, dont la taille est prédéterminée par l’organisme, les fruits et légumes varient à chaque livraison, qui a toujours lieu un mercredi sur deux. « Des économies allant jusqu’à 40 % peuvent être réalisées sur les mêmes articles achetés dans les grandes chaînes de supermarchés », révèle le président du comité et étudiant au baccalauréat en droit à l’UdeM, Anthony Breton.

Les deux organismes offrent toutefois ces mêmes produits à des coûts différents. Les « Paniers économiques » de l’AHC sont distribués au prix coûtant du fournisseur, soit 8 $ pour les petits, 12 $ pour les moyens et 18 $ pour les grands formats. Cependant, l’AHC demande une contribution annuelle de 5 $ aux étudiants et de 10 $ aux autres personnes pour pouvoir bénéficier de ce programme.

De son côté, le Comité environnement de l’AED opte pour un mode de financement progressif. Les « Paniers juridiques » se vendent 9 $, 14 $ et 20 $, sans frais d’adhésion. « C’est une tarification qui est différente, explique Anthony. Les premiers paniers vont sûrement être plus avantageux pour des étudiants qui ne voudraient pas payer 5 $ pour essayer un service qu’ils n’aimeront peut-être pas. »

Un nouveau joueur dans le créneau

Le conseiller de l’AHC Martin Rioux est au courant de l’initiative des étudiants de droit. « Nous soutenons les initiatives étudiantes de façon générale, affirmetil. Dans ce projet comme dans tout autre, il faut toutefois travailler de concert et en complémentarité. Comme nous avons discuté ensemble du projet, nous comprenons leur fonctionnement et leurs objectifs. Les étudiants en sortiront gagnants. »

4Venu chercher ses fruits à l’AHC, l’étudiant au baccalauréat en droit Clément Legrand a entendu parler des paniers juridiques, mais s’y est moins intéressé en raison de leur coût plus élevé. « L’initiative est bien par contre, remarquetil. Ça permettra aux étudiants en droit qui ne connaissent pas l’AHC de découvrir ce service. »

Anthony admet que la distribution des paniers sert aussi à financer son association. « On ramasse actuellement des fonds pour nous financer, avoue-t-il. Les profits, de 1 $ sur les petits paniers et de 2 $ sur les autres, serviront à financer des activités du comité pour les étudiants en droit, telles que des 4 à 7 ainsi que de gros événements qui auront lieu en février et en mars et qui nécessiteront beaucoup de ressources. »

Interrogée aux locaux de l’AHC, l’étudiante au baccalauréat en droit Afsia Boucetta n’a jamais entendu parler des paniers de l’AED, mais elle se montre intéressée par l’idée. « Pour un ou deux dollars, ça va, pense-t-elle. C’est une bonne façon pour eux de se financer. »

Selon Anthony, son service complète celui de l’AHC. Il dévoile d’ailleurs que ce sont les organisateurs de cette dernière qui lui ont fourni les coordonnées et les informations nécessaires à la mise sur pied de son projet. Les « Paniers juridiques » pourront, à son avis, accommoder les habitués du pavillon Maximilien-Caron.