Les concours interuniversitaires de photographie et de bande dessinée recrutent dans au moins une dizaine d’universités francophones du Canada, mais peu d’étudiants y participent. Les organisateurs de ces concours ne s’inquiètent pas de la faible participation.
L’an dernier, seulement 118 étudiants ont présenté une oeuvre à la 24e édition du Concours interuniversitaire de photographie. C’est 76 étudiants de moins qu’en 2008. Le premier concours interuniversitaire de bande dessinée, lui, a reçu 61 inscriptions. Pour le Regroupement des services universitaires d’animation culturelle et communautaire (RESUAC) et le Service des activités culturelles (SAC) de l’UdeM, qui sont respectivement le présentateur et le coordonnateur, il y a toutefois assez de candidatures pour «une compétition féroce».
Une participation limitée?
Marc Longchamps, le président de la RESUAC, admet qu’un talent en photographie ou en bande dessinée « n’est pas donné à tout le monde». Mais il explique que les concours permettent «la reconnaissance du savoir-faire artistique chez les étudiants». Selon lui, s’il y a peu de participants, c’est parce que certaines universités promeuvent les deux concours moins que d’autres. «Des petites universités comme l’Université du Québec à Rimouski sont peu représentées, car elles n’achètent pas au SAC autant d’affiches et de brochures publicitaires que l’Université Laval ou l’UQAM, poursuit-il. On ne force pas les petites universités à prendre plus d’argent des poches de leurs étudiants pour avoir plus de participants. »
Marc Cramer, un chargé de cours en photographie à l’UdeM, n’est pas surpris du peu de participants dans les concours interuniversitaires de photographie. L’UdeM était représentée l’an dernier par 26 étudiants. «L’université n’offre pas une formation professionnelle équivalante à celle de deux ans au Collège Dawson, explique-til. En plus, la majorité des 87 étudiants de mes deux groupes essaient la photographie pour la première fois.»
Même si l’UdeM est deuxième au chapitre des participants dans chaque événement, derrière l’Université Laval, les concours devraient intéresser les étudiants, croit Chloée Ferland-Dufresne, la conseillère aux activités culturelles de l’UdeM. « Les concours sont des activités mais une oeuvre gagnante peut compter dans un portfolio et un CV. » Ladite oeuvre, ajoute la conseillère, aura reçu la bénédiction d’un jury formé de professionnels. Pour la photographie, insiste-t-elle, un des membres du jury est Pierre-Paul Poulin, un photographe du magazine Time.
Cette année, le thème des concours interuniversitaires de photographie et de bande dessinée s’intitule «Sur la route». Les étudiants ont jusqu’au 11 février pour soumettre leurs oeuvres.